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Le HCR ouvrira un bureau en Tchétchénie « dès que la sécurité le permettra »

Le HCR ouvrira un bureau en Tchétchénie « dès que la sécurité le permettra »

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Concluant une visite de 6 jours en Russie, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Antonio Guterres, a déclaré que le HCR ouvrirait un bureau en Tchétchénie dès que les conditions de sécurité le permettront.

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dispose de plusieurs bureaux dans la région et poursuit ses activités en Tchétchénie grâce à des missions temporaires et à la collaboration d'organisations locales.

« Nos partenaires sont très qualifiés et fiables, mais s'il nous est possible d'être sur place, nous serons en mesure de fournir une protection et une aide plus efficaces aux rapatriés », a souligné M. Gutteres, lors d'une conférence de presse à Moscou.

Au cours de son voyage, le Haut Commissaire a visité l'Ossétie du Nord, l'Ingouchie et la Tchétchénie, rencontrant les présidents et des représentants de ces républiques de la Fédération de Russie. Il a évoqué avec eux les moyens de répondre au mieux aux besoins des réfugiés et des déplacés internes dans le Nord-Caucase.

« Les problèmes qui continuent d'exister au Nord-Caucase ne peuvent être résolus sans les efforts des autorités fédérales en premier lieu et sans la mobilisation des autorités de chacune des républiques et de la communauté internationale » a-t-il souligné.

En Ossétie du Nord, Antonio Guterres a d'abord rendu hommage aux victimes de la prise d'otages de la ville de Beslan où, le 1er septembre 2004, des militants tchétchènes avaient investi une école. Deux jours plus tard, 331 personnes, dont 186 enfants, avaient trouvé la mort après que les forces de l'ordre avaient lancé l'assaut pour mettre fin à la prise d'otages.

Il a également visité des centres d'accueil de réfugiés d'Ossétie du Sud installés en Ossétie du Nord, et remercié les autorités de cette dernière pour leur hospitalité. En Ingouchie, il a rencontré des personnes déplacées originaires de Tchétchénie. Au 31 janvier 2006, 26 000 déplacés de Tchétchénie ont été recensés en Ingouchie.

En Tchétchénie, ses discussions ont notamment porté sur l'accueil des rapatriés. Il en a rencontré plusieurs, revenus de Géorgie ou d'Ingouchie, et qui lui ont fait part de leurs difficultés à obtenir des documents d'identité, recevoir les indemnisations dues pour la perte de leurs biens et trouver du travail.

Les autorités tchétchènes ont recensé à ce jour 60 000 personnes déplacées. « Cependant, pour des raisons de sécurité, il est possible que toutes les personnes concernées n'aient pas eu la possibilité de se faire connaître. De plus, des milliers d'individus sont partis chercher asile dans d'autres pays », note le communiqué du HCR.