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Cohérence du système des Nations Unies : le groupe d'expert aborde ses travaux « l'esprit ouvert »

Cohérence du système des Nations Unies : le groupe d'expert aborde ses travaux « l'esprit ouvert »

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Le Groupe d'experts de haut niveau sur la cohérence à l'échelle du système en matière de développement, d'assistance humanitaire et d'environnement a présenté aujourd'hui à New York ses premières pistes de réflexion alors qu'il a commencé hier ses travaux.

« L'ONU a un large mandat, et de nombreuses organisations à l'intérieur de son système. Notre mission sera de savoir comment leur permettre d'interagir entre elles de même, par exemple qu'avec les institutions de Bretton Woods », a déclaré aujourd'hui le Premier ministre du Pakistan Shaukat Aziz, lors d'une conférence de presse en présence du Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Mark Malloch Brown.

Par exemple, « l'OMS et le PNUD agissent tous deux dans le domaine social. La cohérence signifie que l'on améliore les mécanismes de mise en œuvre au niveau national », a ajouté Shaukat Aziz.

Ce dernier a estimé que les solutions seraient différentes dans chaque type de pays, qu'il soit en développement ou en relèvement après un conflit.

« Mais il faut définir des objectifs ciblés, afin que les agences sachent quelle est leur mission et ce qu'elle n'est pas », a déclaré le Premier ministre du Pakistan.

« La famille des Nations Unies ne doit pas opérer à l'intérieur d'un champ clos mais doit interagir », a-t-il ajouté.

A cet égard, la façon dont les agences sont financées a une influence, a déclaré le Premier ministre de la Norvège, citant la création récente du Fonds central d'intervention d'urgence (CERF), qui permet une meilleure coordination des efforts d'assistance humanitaire.

« Il ne s'agit que du début du processus », a souligné le PM de la Norvège. « Si nous commencions par des conclusions, nous prendrions l'exercice à l'envers ».

« Nous sommes très ouverts quant aux solutions. Il ne s'agit pas seulement de rationaliser les agences, mais de déterminer de l'intérieur quels sont les problèmes », a déclaré pour sa part la Premier ministre du Mozambique.

« Il est toujours bon qu'il y ait plus de femmes dans tout organe, puisque nous sommes la majorité dans le monde », a-t-elle ajouté, en réponse à une remarque sur le fait qu'il n'y avait que trois femmes au sein du groupe de haut niveau.

Elle a d'ailleurs souhaité « une étude spécifique sur la place des femmes ».

Interrogé sur les efforts de certains Etats Membres, notamment du Pakistan, pour entraver toute réforme des « systèmes irrationnels de gestion actuels », le Premier ministre du Pakistan a estimé que la seule façon d'avoir une gestion efficace était de donner du pouvoir aux gestionnaires. « Il faut recruter sur la qualité et le talent, mais en même temps il faut garder le reflet de la diversité des Etats Membres », a-t-il estimé.

Interrogé par ailleurs sur l'absence notable de troupes européennes dans les opérations de maintien de la paix de l'ONU, le Premier ministre de la Norvège a souligné la présence de ses ressortissants parmi les casques bleus et annoncé que son pays envisageait de contribuer à la force de maintien de la paix de l'ONU au Darfour lorsqu'elle serait mise en place.