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TPIY : l'enquête sur le décès de Slobodan Milosevic confirme la mort naturelle

TPIY : l'enquête sur le décès de Slobodan Milosevic confirme la mort naturelle

Le président du Tribunal pénal International pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) a pris acte aujourd'hui des résultats de l'enquête indépendante menée par les autorités néerlandaises concernant le décès de Slobodan Milosevic, qui confirment que celui-ci est décédé de mort naturelle et écartent toute cause criminelle.

L'ex-dirigeant serbe Slobodan Milosevic, accusé de crimes contre l'humanité avait été, le 11 mars dernier, retrouvé mort dans sa cellule (dépêche du 20.03.06)

« Le rapport, communiqué hier au Tribunal par le Ministère public du district de La Haye, met fin officiellement à l'enquête indépendante menée par les autorités néerlandaises sur les circonstances de la mort de Slobodan Milosevic, décédé d'un infarctus au Quartier pénitentiaire des Nations Unies le 11 mars 2006 », indique un communiqué du TPIY publié aujourd'hui à La Haye.

« Le Tribunal a reçu copie des rapports de l'autopsie et des examens toxicologiques effectués dans le cadre de l'enquête indépendante, ainsi que des résultats définitifs de l'enquête menée par les autorités néerlandaises, qui tous confirment que Slobodan Milosevic est décédé de mort naturelle ».

Pour l'avenir, indique le communiqué, l'enquête interne ordonnée le 11 mars 2006 par le Président du Tribunal portera essentiellement sur le traitement médicamenteux prescrit à Slobodan Milosevic alors qu'il se trouvait au Quartier pénitentiaire.

« Cette enquête interne devrait être achevée prochainement ».

Slobodan Milosevic « était l'objet de 66 chefs d'accusation pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis en Croatie, en Bosnie-Herzégovine et au Kosovo entre 1991 et 1992 », qui ont fait plusieurs centaines de milliers de victimes.

« Près de 295 témoins ont pris la parole et près de 5.000 pièces ont été produites », apportant une foule d'éléments à charge », avait estimé le Procureur du TPIY, Carla del Ponte, qui avait déploré que ce décès intervienne si près du but, empêchant que « justice soit rendue ».