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Géorgie : le Conseil de sécurité appelle à la finalisation des accords sur le non-recours à la violence

Géorgie : le Conseil de sécurité appelle à la finalisation des accords sur le non-recours à la violence

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Le Conseil de sécurité a décidé ce matin de proroger le mandat de la Mission d'observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG) pour une nouvelle période prenant fin le 15 octobre 2006, engageant les parties abkhaze et géorgienne à donner suite à leurs engagements en vue d'une rencontre au plus haut niveau.

Dans sa résolution 1666 (2006) adoptée à l'unanimité, le Conseil a demandé aux deux parties, abkhaze et géorgienne, « d'exploiter au mieux tous les mécanismes en place tels qu'ils sont décrits dans ses résolutions pertinentes afin de parvenir à un règlement pacifique, et de respecter pleinement les accords et arrangements antérieurs relatifs au cessez-le-feu, au non-recours à la violence et aux mesures de confiance ».

Il leur a également demandé instamment d'établir sans retard la version définitive de l'ensemble des documents sur le non-recours à la violence et le retour des réfugiés et des personnes déplacées dans le district de Gali, et de prendre les mesures nécessaires pour assurer la protection et la dignité de la population civile, y compris les rapatriés.

Le Conseil les a en outre engagées à donner suite à la déclaration selon laquelle elles sont disposées à ce que leurs plus hautes autorités se rencontrent sans conditions préalables.

Spécifiquement, à la partie géorgienne, le Conseil de sécurité a demandé de « prendre véritablement en compte les préoccupations légitimes de la partie abkhaze en matière de sécurité, d'éviter toute mesure qui pourrait être perçue comme une menace et de s'abstenir de toute rhétorique militante ».

Quant aux dirigeants abkhazes, ils sont de leur côté « instamment priés de prendre véritablement en compte la nécessité de veiller au retour dans la dignité des personnes déplacées et des réfugiés, notamment en ce qui concerne leurs préoccupations en matière de sécurité et de droits de l'homme.

Le Conseil de sécurité appelle encore à ce qu'ils donnent « publiquement à la population locale, en particulier dans le district de Gali, l'assurance que son droit de résidence et son identité seront respectés, et de commencer sans délai d'honorer les engagements qu'ils ont pris au sujet des conseillers de police civile des Nations Unies, de l'ouverture d'une antenne du Bureau des Nations Unies pour les droits de l'homme et de la langue d'instruction ».

« Si des efforts sérieux ne sont pas faits pour traiter les questions politiques au cœur du conflit, toute solution politique ne restera qu'un espoir lointain », estimait pour sa part le Secrétaire général dans son dernier rapport sur la Mission d'observation des Nations Unies en Géorgie (MONUG).

La MONUG a été établie en août 1993 pour vérifier le respect de l´Accord de cessez-le-feu conclu entre le Gouvernement de la Géorgie et les autorités abkhazes de Géorgie.

Le mandat de la MONUG a été élargi à la suite de la signature par les parties de l´Accord sur le cessez-le-feu et la séparation des forces de 1994.

Le conflit en Abkhazie, région du Nord-Ouest de la République de Géorgie occupant une position stratégique sur la mer Noire, a commencé par des troubles sociaux et des tentatives des autorités locales pour se séparer de la République de Géorgie.

L´intensification du conflit a conduit à une série d´affrontements armés au cours de l´été 1992, lorsque le Gouvernement géorgien, étant parvenu à la conclusion qu´il fallait protéger la voie ferrée et certaines voies de communication, a déployé 2000 soldats géorgiens en Abkhazie, faisant environ 200 morts et des centaines de blessés. Les dirigeants abkhazes ont alors quitté la capitale, Soukhoumi, pour se retirer dans la ville de Gudauta.