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Grippe aviaire : Kofi Annan plaide pour une aide supplémentaire aux pays pauvres

Grippe aviaire : Kofi Annan plaide pour une aide supplémentaire aux pays pauvres

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Face à la rapide progression da la grippe aviaire à travers le monde, le Secrétaire général a lancé aujourd'hui un appel à augmenter l'aide aux pays les plus pauvres, particulièrement en Afrique, afin de les aider à lutter contre le virus.

« En janvier dernier, à Pékin, la Conférence internationale des donateurs pour la grippe aviaire et humaine avait permis de récolter 1,9 milliard de dollars de promesses de dons et de prêts ». « Depuis, les besoins qui sont apparus rendent plus nécessaire que jamais la concrétisation de ces promesses le plus rapidement possible » a souligné Kofi Annan dans un message transmis aujourd'hui par son porte-parole.

« Ayant à l'esprit les défis croissants auxquels vont devoir faire face les pays pauvres, les donateurs doivent en outre se préparer à mobiliser des ressources supplémentaires » a-t-il ajouté.

De retour d'un voyage en Afrique, le Secrétaire général a noté qu'il avait pu constater par lui-même que les besoins y étaient plus pressants que nulle part ailleurs : « il y a un besoin vital et immédiat d'expertise, de fonds, de moyens de transport et d'équipement. Maintenant que la confirmation du H5N1 est confirmée dans quatre pays d'Afrique, ces besoins vont devenir chaque jour plus pressants ».

« Le virus menace le monde entier. Il ne connaît aucune frontière. Il est de notre responsabilité collective de nous assurer que tous les pays –riches comme pauvres- sont protégés et préparés. La famille des Nations Unies fera tout ce qu'elle peut pour cela » a conclu Kofi Annan.

Depuis décembre 2003, le virus H5N1 a infecté 186 personnes dans le monde, dont 105 en sont décédées.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la pandémie ne concerne que les animaux et n'infecte que très rarement des humains. Il n'y a pour l'heure aucun signe de mutation du virus qui lui permettrait de se transmettre d'humain à humain.

Mais dans le cas où cette mutation se réaliserait, « nous n'aurions plus le luxe de nous préparer », a averti récemment David Nabarro, le coordinateur des Nations Unies pour la grippe aviaire. « Il nous faut donc nous préparer comme si la pandémie était certaine », avait-il alors souligné.