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Le TPIY confirme que Slobodan Milosevic est décédé d'une crise cardiaque

Le TPIY confirme que Slobodan Milosevic est décédé d'une crise cardiaque

Après une autopsie réalisée le 12 mars dernier sur le corps de Slobodan Milosevic, retrouvé mort dans sa cellule la veille, les résultats préliminaires d'une analyse toxicologique, rendus publics vendredi dernier par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), ont confirmé que l'ancien président serbe était décédé d'une crise cardiaque.

« Une autopsie effectuée à la demande du TPIY a établi que Slobodan Milosevic était décédé d'une crise cardiaque », a rappelé vendredi dernier Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU à New York.

« Cette conclusion a été confirmée par les équipes de pathologistes russes et serbes », a encore rappelé le porte-parole.

« Le TPIY a également rendu public les résultats préliminaires d'un examen conduit par les autorités néerlandaises, qui a montré qu'il n'y avait pas la moindre trace de poison dans le sang de Milosevic », a-t-il annoncé.

« Comme suite aux résultats provisoires de l'autopsie réalisée le 12 mars dernier (…), selon lesquels M. Milosevic a probablement succombé à un infarctus (…), une analyse toxicologique a été entreprise », indique une lettre du Parquet de La Haye datée du 17 mars dernier.

« Ses résultats provisoires sont les suivants : on n'a découvert jusqu'à présent aucune indication d'empoisonnement », affirme le Parquet.

« Certains médicaments qui avaient été prescrits à M. Milosevic ont été découverts dans les prélèvements corporels, mais pas en concentration toxique », poursuit la lettre.

« On n'a découvert jusqu'à présent aucune trace de rifampicine », dit encore le document.

Slobodan Milosevic, inculpé par TPIY et accusé de crimes contre l'humanité, avait été retrouvé mort dans sa cellule le samedi 11 mars dernier.

Le président du TPIY, Theodor Meron, avait annoncé dimanche 12 mars, lors d'une conférence de presse, qu'il avait ordonné une enquête et une autopsie, menée à la requête des autorités de la Serbie et Monténégro, en présence de pathologistes choisis par Belgrade.

Selon un communiqué du TPIY publié le 12 mars également, l'autopsie avait conduit à établir que la cause du décès était un infarctus du myocarde (dépêche du 13.03.06).