Tchad : le HCR décide d'éloigner les réfugiés de la frontière du Soudan, devenue dangereuse
« Nous voulons nous assurer que le caractère humanitaire du camp de réfugiés est bien respecté », a déclaré Jennifer Pagonis, porte-parole du Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR) dans un < A href=" http://www.unhcr.org/cgi-bin/texis/vtx/news/opendoc.htm?tbl=NEWS&id=441…">communiqué publié aujourd'hui à Genève.
« Pour assurer la sécurité et la protection des réfugiés, le HCR recommande de façon générale que les camps de réfugiés soient établis à une distance suffisante des frontières internationales ainsi que des zones potentiellement dangereuses », a-t-elle ajouté.
Le premier transfert de quelque 3.000 réfugiés soudanais vers le camp de Mile au Tchad est prévu dans le courrant du mois. Ensuite, 13.000 réfugiés seront transférés vers un nouveau camp qui doit encore être établi, indique Jennifer Pagonis.
Le camp d'Am Nabak, établi en juin 2004 au moment où des milliers de Soudanais fuyaient le Darfour, ne se situe qu'à 27 kilomètres de la frontière entre le Tchad et le Soudan, précise le HCR.
« L'eau potable doit être acheminée par camion. L'insécurité augmente et des convois d'aide humanitaire ont été détournés », a déploré la porte-parole.
Le HCR et le gouvernement du Tchad ont signé hier un accord pour accroître la sécurité au sein des 12 camps de réfugiés dans l'est du Tchad qui abritent 200.000 des quelque 2 millions de personnes déplacées par le conflit entre les forces gouvernementales, les milices pro-gouvernementales et les rebelles.
« La police tchadienne, déployée en vertu de cet accord, recevra une formation en gestion de crises humanitaires, en droit international et en aide humanitaire », a ajouté Jennifer Pagonis.