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Iran : le Secrétaire général transmet au Conseil de sécurité le rapport de l'AIEA

Iran : le Secrétaire général transmet au Conseil de sécurité le rapport de l'AIEA

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Le Secrétaire général a transmis hier une lettre du directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique, accompagnant son rapport sur le dossier nucléaire iranien, au Conseil de sécurité qui pourrait bientôt adopter une déclaration présidentielle sur la question.

« Avec cette lettre, Mohamed ElBaradei, directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a transmis le rapport sur l'Iran qu'il a présenté hier au Conseil des gouverneurs de l'agence, lors d'une réunion qui s'est ouverte le 6 mars et qui s'est terminée aujourd'hui », a précisé, le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, lors de son point de presse quotidien au siège de l'ONU à New York.

Le directeur de l'AIEA a noté aussi que « le Conseil des gouverneurs n'avait pas adopté de résolution à l'issue de cette réunion » (dépêche du 08.03.06).

Le Secrétaire général a tenu hier soir des consultations sur la question avec les cinq membres permanents (P-5) du Conseil de sécurité - la Chine, les Etats-Unis, la Fédération de Russie, la France et le Royaume-Uni.

Interrogé aujourd'hui, lors d'une rencontre avec la presse, sur la saisine du Conseil de sécurité de la question nucléaire iranienne, le Secrétaire général a souhaité que les négociations continuent.

« Je ne sais pas quelle décision ou mesures prendra le Conseil de sécurité, mais les efforts de l'AIEA et des autres parties avec l'Iran doivent se poursuivre. L'Iran doit continuer de travailler avec la communauté internationale afin de leur donner les garanties réclamées », a-t-il estimé.

Interrogé sur son opposition à des sanctions, Kofi Annan a répondu que l'on était « encore loin, très loin » de cela.

Prenant la parole hier devant la presse avant la réunion des P-5, l'ambassadeur de la France, Jean-Marc de la Sablière, a préconisé une « approche graduelle » afin d'encourager l'Iran à revenir à la suspension de ses activités d'enrichissement de l'uranium.

L'ambassadeur a aussi annoncé qu'une déclaration présidentielle pourrait être adoptée prochainement.

Il a par ailleurs indiqué rester en « contact étroit » avec ses collègues de l'Allemagne qui n'est pas membre du Conseil de sécurité mais qui fait partie de « l'UE-3 ».

Les trois pays européens - Allemagne, France et Royaume-Uni - ont mené pendant des mois des négociations avec l'Iran pour convaincre les Iraniens de donner toutes les garanties nécessaires sur le fait que le pays ne poursuit pas de programme nucléaire militaire, en échange d'une assistance économique et nucléaire civile.

Ces négociations ont été arrêtées en janvier dernier lorsque l'Iran a annoncé la reprise de ses activités liées à l'enrichissement de l'uranium qui sert à fabriquer du combustible pour les centrales nucléaires civiles mais qui peut-être utilisé pour la fabrication de l'arme atomique.