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Des ONG déplorent la hausse des disparités entre hommes et femmes aux Nations Unies

Des ONG déplorent la hausse des disparités entre hommes et femmes aux Nations Unies

Commission sur la condition de la femme
Plusieurs organisations non gouvernementales réunies à New York pour la Commission de la condition de la femme ont alerté aujourd'hui contre le recul du nombre de femmes nommées à des postes de décision aux Nations Unies, y compris après qu'elles ont présenté une « lettre ouverte » au Secrétaire général.

« Un certain nombre d'organisations non gouvernementales (ONG) pour l'égalité entre hommes et femmes ont suivi de près les activités des Nations Unies après la Conférence de Beijing et le sommet mondial de 2005, espérant constater des progrès dans le domaine de l'égalité entre les hommes et les femmes. Elles ont été amèrement déçues », a déclaré Samantha Cook, de la Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, lors d'une conférence de presse donnée aujourd'hui à l'ONU à l'invitation de la Mission permanente de la Norvège.

image• Retransmission de la conférence de presse [28mins]

« C'est devenu un grand point de préoccupation à la Commission de la condition de la femme (dépêche du 27.02.06), et nous avons en conséquence envoyé une lettre ouverte au Secrétaire général », a déclaré Samantha Cook.

Alors qu'« au sommet mondial, les groupes représentant les femmes avaient obtenu des acquis pour la promotion de l'égalité entre les femmes, nous exprimons aujourd'hui notre indignation face au fait que non seulement nous n'avançons pas dans la nomination de femmes à des postes clef, mais que nous reculons », a affirmé June Zeitlin, directrice de l'organisation des femmes pour l'environnement et le développement [Women's Environment and Development Organization (WEDO)].

Par exemple, le Groupe de haut niveau sur la cohérence des travaux de l'Organisation, qui comprend 15 membres, ne compte que 3 femmes seulement, a-t-elle fait observer.

De même la liste des candidats au poste de directeur exécutif du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) ne comprend aucune femme, a-t-elle souligné, indiquant que les ONG avaient fait campagne pour la ministre de l'environnement et de la coopération de la Norvège.

« En 2006, cela est inacceptable », a-t-il insisté.

« Cette disparité empire », a-t-elle souligné, citant la nomination, après la circulation de la lettre ouverte, de Mark Malloch Brown au poste de Vice-Secrétaire général, en remplacement d'une femme, Louise Fréchette.

Les ONG ont donc appelé le Secrétaire général à indiquer lors de la Journée internationale de la femme, le 8 mars, comment il répondrait à ces préoccupations au sein des réformes de l'ONU, a indiqué June Zeitlin.

Le Secrétaire général présentera demain son rapport sur la réforme de la gestion des Nations Unies, devant l'Assemblée générale.

Voir le compte-rendu de la dernière réunion de la Commission de la condition de la femme.