L'ONUCI salue le succès de la réunion des parties ivoiriennes à Yamoussoukro
La Mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire a salué aujourd'hui le succès de la réunion qui s'est tenue hier entre les principaux dirigeants ivoiriens à Yamoussoukro, première réunion du genre depuis la guerre civile, encourageant les parties à consolider les « progrès politique et psychologique » accomplis.
« Cette réunion est un signe de la volonté politique nécessaire pour faire avancer le processus de paix. Elle envoie également un message positif non seulement au peuple de Côte d'Ivoire mais aussi au reste du monde », indique un communiqué de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) publié aujourd'hui à Abidjan.
Il s'agit d'une « avancée significative sur la voie de la réconciliation nationale et du dialogue entre acteurs politiques », indique la Mission de l'ONU, qui se déclare « convaincue que cette initiative aura une grande influence pour renforcer la confiance nécessaire entre les partis politiques en Côte d'Ivoire, ainsi que pour faciliter une mise en œuvre rapide de la feuille de route du gouvernement de réconciliation nationale ».
« L'ONUCI encourage les acteurs politiques ivoiriens à consolider les progrès politique et psychologique accomplis » et réaffirme sa disposition à leur apporter son plein soutien.
Annonçant hier cette réunion, le porte-parole de l'ONUCI présisait qu'elle avait été organisée à la demande du Premier ministre Charles Konan Banny ».
Il s'agissait de la première réunion du genre, sur le sol ivoirien, depuis le début de la guerre civile en septembre 2002.
Un accord de paix entre les parties avait été signé en janvier 2003. L'accord de Linas-Marcoussis, en France, prévoyait le maintien du président Gbagbo et l'entrée des rebelles au gouvernement.
Considérant que la situation en Côte d'Ivoire continuait de menacer la paix et la sécurité internationales de la région, le Conseil de sécurité avait adopté, en février 2004, la résolution 1528 créant l'ONUCI.
En avril 2005, les parties avaient signé l'accord de Pretoria, en Afrique du Sud, qui prévoyait « la cessation immédiate et définitive des hostilités et la fin de la guerre ».
Face à l'impossibilité d'organiser des élections présidentielles à la date prévue, le Conseil de sécurité avait adopté, le 21 octobre 2005, la résolution 1633 qui souscrivait à la décision de l'Union africaine, selon laquelle le président Laurent Gbagbo demeurerait chef de l'État à partir du 31 octobre 2005.
La résolution 1633, qui définit la période de transition en Côte d'Ivoire, prévoit la tenue d'élections générales qui doivent être organisées par la Commission électorale indépendante (CEI) d'ici au mois d'octobre 2006.
- Ecouter, sur la radio de l’ONU, un extrait sonore de Hamadoun Touré, Porte-parole de l’ONUCI, joint à Abidjan