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L'aide alimentaire à l'Afghanistan risque de s'arrêter en mars, alerte le PAM

L'aide alimentaire à l'Afghanistan risque de s'arrêter en mars, alerte le PAM

Graines pour l'Afghanistan
Le programme alimentaire des Nations Unies a appelé aujourd'hui les donateurs à fournir des fonds pour continuer son opération en Afghanistan, qui offre une aide alimentaire à 3,5 millions d'Afghans vulnérables et fait face actuellement à de graves pénuries.

Une interruption de l'aide alimentaire pourrait se produire en mars si les donations n'arrivent pas rapidement, affirme le Programme alimentaire mondial (PAM) dans un (communiqué publié aujourd'hui à Kaboul. Le PAM aura besoin de 11 millions de dollars pour financer ses opérations actuelles en Afghanistan jusqu'à la fin du mois de juin 2006.

« En réalité nous n'avons pas assez de nourriture pour venir en aide aux communautés vulnérables au moment où se termine l'hiver et commence la saison précédant les nouvelles récoltes », a affirmé Charles Vincent, directeur et représentant du PAM pour l'Afghanistan.

« La communauté internationale doit poursuivre ses efforts pour aider les Afghans vulnérables »

Une étude achevée récemment sur la sécurité alimentaire et la vulnérabilité, menée par le gouvernement afghan, a révélé un tableau inquiétant d'une population touchée par la pauvreté, les dettes, l'insécurité alimentaire généralisée, et une alimentation pauvre et peu variée, affirme l'agence des Nations Unies.

La plupart des agriculteurs afghans ne récoltent pas assez de nourriture pour satisfaire leurs besoins alimentaires durant l'année et beaucoup d'entre eux vendent leurs biens ou empruntent en échange d'une garantie sur leurs prochaines récoltes, les entraînant dans un cercle vicieux de dettes, précise le communiqué. Certains d'entre eux vendent leurs filles pour payer leurs dettes.

Une alimentation insuffisante et peu variée peuvent entraîner une malnutrition et des maladies dégénératives chez les plus vulnérables, en particulier les enfants, fait remarquer le PAM.

La première interruption risque de se produire en mars. Le PAM se heurtera alors à une pénurie de 18 000 tonnes de blé et de 600 tonnes de haricots.

Pour les six prochains mois, le PAM aura besoin d'un total de 23 000 tonnes de produits de base, parmi lesquels du blé, des légumineuses, de l'huile et du sel, d'un coût total de 11 millions de dollars, pour pouvoir continuer ses opérations.