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Conseil de sécurité : bilan des travaux des Comités de lutte contre le terrorisme

Conseil de sécurité : bilan des travaux des Comités de lutte contre le terrorisme

Le Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité a entendu aujourd'hui un bilan des activités de ses trois Comités de lutte contre le terrorisme, qui ont notamment renforcé sa coopération avec Interpol pour faciliter la poursuite des terroristes figurant sur sa Liste des individus recherchés.

La présidente du Comité contre le terrorisme (CCT) établi par la résolution 1373 (2001) du Conseil, Ellen Margrethe Løj (Danemark), a déclaré que le CCT s'était fixé trois priorités, à commencer par la révision du système de rapports (conformément aux recommandations du document final du Sommet mondial de 2005).

image• Retransmission de la séance du Conseil de sécurité[3h28mins]

La présidente a aussi souligné le renforcement du dialogue avec les États Membres souhaitant une assistance technique pour mettre en œuvre la résolution 1373, et le réexamen des relations avec les organisations internationales, régionales et sous-régionales, en s'employant à les approfondir.

Pour ce qui est des travaux du Comité 1267, concernant Al-Qaida et les Taliban et les individus et entités associés, son président, César Mayoral (Argentine) a rappelé que le 21 décembre 2005, le Comité avait approuvé une révision partielle de ses Directives pour améliorer les procédures de prise de décisions et clarifier les règles concernant la mise à jour de la Liste [des individus recherchés] et l'application des exemptions prévues par la résolution 1452 (2002).

Il a également évoqué les travaux accomplis par l'Équipe de surveillance chargée d'analyser les actions prises par les États Membres contre les individus ou entités inscrits sur la Liste, entre le 29 juillet 2005 et le 31 janvier 2006.

Enfin, le président du Comité créé par la résolution 1540 (2004) concernant l'accès des acteurs non étatiques aux armes nucléaires, Peter Burian (Slovaquie), a indiqué pour sa part que le Comité avait organisé des séminaires visant à sensibiliser davantage les États et à les aider à préparer leurs rapports.

Il continuera, a-t-il assuré, à collaborer avec les deux autres Comités afin de garantir une meilleure efficacité de la lutte contre le terrorisme.

Prenant la parole à leur suite, le Représentant de l'Autriche, au nom de l'Union européenne, a souligné l'importance de respecter le droit international, les droits de l'homme et les droits des réfugiés dans la lutte contre le terrorisme pour rendre cette lutte efficace et légitime.

Le Représentant permanent de la France a souligné l'exigence que constituait le respect des droits de l'homme pour assurer l'efficacité et la légitimité de la lutte contre le terrorisme.

Alors que le Représentant permanent d'Israël a prévenu que le monde était « témoin de la formation d'une dangereuse alliance, d'un axe de terreur comprenant l'Iran, la Syrie et le Hamas », celui de la Syrie a jugé « inacceptable que ce dernier profite de ce débat pour défendre la politique d'occupation de son gouvernement ».

Par ailleurs, le représentant du Qatar a mis l'accent sur la responsabilité de ceux qui incitaient à la haine ou à la diabolisation de telle ou telle religion, soutenu en ce sens par celui de l'Indonésie, qui a estimé que le terrorisme ne pourra être vaincu que par le biais d'une concertation multilatérale qui s'appuierait sur le respect des droits de l'homme et le dialogue entre toutes les civilisations et toutes les religions.

Voir le compte-rendu de la séance dans le communiqué de l'ONU