L'actualité mondiale Un regard humain

Côte d'Ivoire : l'ONUCI enquête sur des rumeurs d'attaques contre les civils dans la « zone de confiance »

Côte d'Ivoire : l'ONUCI enquête sur des rumeurs d'attaques contre les civils dans la « zone de confiance »

media:entermedia_image:0b98736f-32d8-44bf-82a4-af5fada56443
Préoccupée par la circulation d'une lettre anonyme « alertant » sur des attaques contre la population dans la « zone de confiance » et dans l'Ouest du pays, la Mission des Nations Unies en Côte d'Ivoire a annoncé aujourd'hui qu'elle menait une enquête qui vise à désamorcer de possibles violences interethniques générées par la rumeur.

« L'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire ( ONUCI ) a indiqué aujourd'hui que son unité des droits de l'homme menait une enquête sur la circulation d'une lettre anonyme prévenant de possibles attaques contre des villages situés dans la 'zone de confiance' et dans des zones contrôlées par le gouvernement dans l'Ouest du pays », a indiqué le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU à New York.

La « zone de confiance » est une zone tampon contrôlée par l'ONUCI et les forces françaises de l'opération Licorne, mandatée par l'ONU, afin de séparer les forces gouvernementales des groupes rebelles, les Forces nouvelles, qui contrôlent le nord du pays.

« L'ONUCI est préoccupée par le fait que la lettre ne suscite des peurs infondées parmi les communautés et ne conduise à des violences interethniques », a ajouté le porte-parole.

« La Mission des Nations Unies précise que si les menaces sont confirmées elles seront signalées au gouvernement. Elle rappelle aussi au gouvernement son devoir de protéger les civils », a-t-il souligné.

Récemment en visite en Côte d'Ivoire, Jan Egeland, Coordonnateur des secours d'urgence des Nations Unies, s'était déclaré « profondément choqué » par l'étendue des dégâts dans les bureaux des agences humanitaires de la ville à Guiglo, dans l'est du pays, après les violentes manifestations du mois de janvier dernier organisées par les partisans du président Gbagbo (voir notre dépêche du 16 février 2006).

Jan Egeland avait affirmé qu'il avait reçu la garantie du gouvernement ivoirien que de telles violences ne se reproduiraient plus et appelé à protéger et à respecter l'assistance humanitaire apportée par les Nations Unies à la population.