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Le Conseil de sécurité autorise le redéploiement en Côte d'Ivoire de casques bleus du Libéria

Le Conseil de sécurité autorise le redéploiement en Côte d'Ivoire de casques bleus du Libéria

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Suite à la demande du Secrétaire général, le Conseil de sécurité a décidé aujourd'hui d'autoriser le redéploiement de troupes de la mission des Nations Unies au Liberia afin de contribuer à assurer la sécurité de l'opération de maintien de la paix en Côte d'Ivoire.

Considérant que la situation en Côte d'Ivoire continue de mettre en péril la paix et la sécurité internationales dans la région, le Conseil de sécurité a adopté aujourd'hui la résolution 1657 (2006) qui autorise « le Secrétaire général à redéployer immédiatement, et jusqu'au 31 mars 2006, au maximum une compagnie d'infanterie de la Mission des Nations Unies au Liberia (MINUL) à l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI), afin notamment de renforcer la sécurité du personnel et des biens des Nations Unies ».

Cette décision, précise la résolution, est « sans préjudice de toute décision qu'il pourrait être amené à prendre concernant le renouvellement du mandat et les effectifs de la MINUL ainsi qu'une prorogation du redéploiement ci-dessus mentionné ».

Dans sa résolution, le Conseil indique aussi qu'il réexaminera ces dispositions dans les 30 jours, et à nouveau au 31 mars 2006 au plus tard, au vu de la situation en Côte d'Ivoire et au Libéria.

Le Conseil entend aussi étudier la possibilité de procéder à d'autres redéploiements d'effectifs entre la MINUL et l'ONUCI.

Les membres du Conseil ont ainsi répondu, partiellement, à une demande du Secrétaire général formulée dans une lettre du 2 février 2006 (voir notre dépêche du 3 février 2006).

Le Secrétaire général avait en effet demandé le transfert d'un bataillon d'infanterie mécanisée et d'une unité de police constituée de la Mission des Nations Unies au Liberia (MINUL).

Le Secrétaire général s'était déclaré, le 1er février dernier, « profondément préoccupé par des rapports selon lesquels des menaces auraient été proférées à l'encontre du personnel des Nations Unies en Côte d'Ivoire et des violences massives pourraient être déclenchées à Abidjan et dans d'autres régions de Côte d'Ivoire » (voir notre dépêche du 1er février 2006).

Il avait exprimé l'espoir que le Conseil de sécurité répondrait « rapidement » à sa demande.