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AIEA : le Conseil des gouverneurs saisi d'une résolution sur le nucléaire iranien

AIEA : le Conseil des gouverneurs saisi d'une résolution sur le nucléaire iranien

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La réunion extraordinaire du Conseil de gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sur le nucléaire iranien s'est ouverte aujourd'hui, pour deux jours, au siège de l'agence, à Vienne.

« Les membres du Conseil des gouverneurs de l'AIEA ont été saisis d'un projet de résolution sur l'Iran qu'ils continueront à étudier demain », a indiqué aujourd'hui Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général, lors de son point de presse quotidien, au siège de l'ONU à New York.

« Cette réunion a été demandée par les missions permanentes de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni, dans une lettre datée du 18 janvier 2006 et adressée au président du Conseil des gouverneurs, pour discuter de la mise en œuvre des garanties de l'AIEA en Iran et des résolutions du Conseil relatives à cette question », indique un communiqué de l'AIEA publié aujourd'hui.

« Une réunion du Conseil des gouverneurs de l'AIEA peut être demandée par l'un des membres du Conseil, par son président ou par son directeur général. La décision est prise par le président après la tenue de consultations informelles avec les membres du Conseil », rappelle le communiqué.

Le Conseil des gouverneurs est composé de 35 membres.

Dans une déclaration commune publiée le 31 janvier dernier, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité et l'Allemagne s'étaient mis d'accord pour transférer au Conseil de sécurité, cette semaine, la décision du Conseil des gouverneurs de l'AIEA « sur les mesures à exiger de l'Iran ».

Dans une déclaration commune publiée le 13 janvier dernier, la France, l'Allemagne et la Royaume-Uni, regroupés sous la dénomination UE-3, décidaient de cesser les négociations avec l'Iran et demandaient une saisine du Conseil de sécurité pour donner plus de poids aux résolutions de l'AIEA.

Dans un entretien à Newsweek publié le 12 janvier dernier, Mohamed ElBaradei, directeur général de l'AIEA, jugeait possible que l'Iran dispose d'un programme nucléaire militaire secret. « Depuis trois ans, nous effectuons des vérifications renforcées en Iran, et même après trois ans, je ne suis toujours pas en position de juger si le programme nucléaire iranien est de nature uniquement pacifique », expliquait le directeur.

Après l'annonce faite par l'Iran de sa décision de reprendre une partie de ses activités liées à l'enrichissement de l'uranium, les inspecteurs de l'AIEA confirmaient, le 10 janvier dernier, que l'Iran avait commencé à lever les scellés posés par l'AIEA sur les principales installations relatives à l'enrichissement sur le site nucléaire de Natanz (voir le communiqué de l'AIEA et notre dépêche du 11 janvier 2006).