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Côte d'Ivoire : le Conseil de sécurité proroge d'un an l'ONUCI et la Licorne

Côte d'Ivoire : le Conseil de sécurité proroge d'un an l'ONUCI et la Licorne

Conseil de sécurité
Gravement préoccupé par « la persistance de la crise en Côte d'Ivoire et d'entraves de toutes parts au processus de paix et de réconciliation nationale », le Conseil de sécurité a décidé aujourd'hui de proroger pour un an les mandats respectifs de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire et des forces françaises de l'opération Licorne qui l'appuient.

Par la résolution 1652 (2006) adoptée aujourd'hui à l'unanimité, le Conseil a également décidé de maintenir en vigueur, jusqu'au 15 décembre 2006, l'augmentation de la composante militaire de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire ( ONUCI ), à hauteur de 850 personnes supplémentaires, ainsi que l'augmentation de la composante police civile, à hauteur d'un maximum de 725 personnes.

Cette augmentation avait été autorisée par les dispositions du paragraphe 3 de sa résolution 1609 (2005).

Considérant que la situation en Côte d'Ivoire continue de mettre en péril la paix et la sécurité internationales dans la région, le Conseil a affirmé par ailleurs qu'il entendait « maintenir à l'examen les tâches et les effectifs militaires de l'ONUCI et en particulier de les revoir lorsque le Conseil de sécurité examinera le prochain rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies au Libéria, compte tenu de la situation en Côte d'Ivoire et au Libéria ».

Cet examen sera notamment fait « à la lumière des progrès accomplis dans la mise en œuvre de la feuille de route arrêtée par le Groupe de travail international, qui doit aboutir à l'organisation d'élections libres, régulières, ouvertes et transparentes au plus tard le 31 octobre 2006 ».

Dans sa résolution d'aujourd'hui, le Conseil de sécurité a rappelé en outre qu'il avait entériné le communiqué final du Groupe de travail international (GTI) du 15 janvier 2006, dont la recommandation de dissoudre l'Assemblée nationale ivoirienne avait servi de prétexte aux manifestations qui ont éclaté le 16 janvier dernier à Abidjan (voir notre dépêche du 16 janvier 2006).

Réagissant aux événements qui ont secoué la Côte d'Ivoire pendant quatre jours, particulièrement à Abidjan, Daloa, San Pedro et Guiglo, le Secrétaire général avait condamné, le 17 janvier dernier, « la violence orchestrée et dirigée contre les Nations Unies » et demandé « la cessation immédiate de ces attaques qui enfreignent la loi ivoirienne » (voir notre dépêche du 17 janvier 2005).

Dans une déclaration présidentielle, adoptée le 19 janvier, le Conseil de sécurité avait menacé d'imposer des sanctions aux personnes qui font obstacle à l'action de la force des Nations Unies dans le pays (voir notre dépêche du 19 janvier 2006).