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MANUA : le "Pacte pour l'Afghanistan" finalisé

MANUA : le "Pacte pour l'Afghanistan" finalisé

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Le « Pacte pour l'Afghanistan », qui constitue la feuille de route pour la consolidation de la paix dans le pays au cours de cinq prochaines années, est maintenant finalisé et sera lancé, comme prévu, à la conférence de Londres, le 31 janvier prochain, a annoncé aujourd'hui la mission des Nations Unies dans le pays.

« Le Pacte constitue la feuille de route pour la poursuite de l'engagement de la communauté internationale dans le pays au cours des cinq prochaines années dans trois domaines d'activités : la sécurité, la gouvernance - dont les droits de l'homme et l'état de droit – et le développement économique et social – qui comprend aussi la lutte contre les stupéfiants », indique un communiqué conjoint publié, aujourd'hui à Kaboul, par la Mission d'assistance des Nations Unies en Afghanistan (MANUA), le gouvernement afghan et l'ambassade britannique.

Une Stratégie nationale intérimaire afghane (IANDS) sera également présentée à Londres aux délégations de plus de 17 pays et aux organisations internationales, ajoute le communiqué.

Le Pacte pour l'Afghanistan et l'IANDS font suite à l'achèvement du processus de Bonn, enclenché en 2001, après la conférence de Bonn sur le processus de paix en Afghanistan.

Le processus de Bonn, dont l'application a conduit à l'adoption d'une nouvelle constitution et au déroulement des élections présidentielles, parlementaires et provinciales, s'est achevé avec l'entrée en fonction, le 19 décembre dernier, de l'assemblée nationale afghane.

« Malgré les progrès remarquables réalisés au cours des dernières années, de grands défis sont toujours posés. Le Pacte pour l'Afghanistan offre un nouveau cadre pour la coopération entre l'Afghanistan et la communauté internationale. Avec la poursuite de l'engagement international, nous réussirons à construire sur la base des progrès déjà accomplis », a déclaré Abdullah Abdullah, ministre des Affaires étrangères afghan.

« Le Pacte est un document important, le fruit de consultations minutieuses entre le gouvernement afghan et la communauté internationale. Pour que l'assistance de la communauté internationale à l'Afghanistan ne soit pas seulement maintenu mais amélioré, il contient des dispositions clef sur la conduite de l'Afghanistan, sur l'établissement des institutions et sur la transparence », a déclaré pour sa part Jean Arnault, représentant spécial du Secrétaire général dans le pays.

Le Secrétaire général co-présidera, avec le président afghan Hamid Karzai et le Premier ministre britannique Tony Blair, la conférence de Londres sur le suivi du processus de paix en Afghanistan, avait annoncé son porte-parole le 20 janvier dernier (voir notre dépêche du 20 janvier 2006).

Jean Arnault avait présenté, le 17 janvier dernier, au Conseil de sécurité, les grandes lignes d'un « Pacte pour l'Afghanistan » visant à « maximiser l'impact des activités de maintien de la paix » dans le pays.

Intervenant pour la dernière fois en sa qualité de représentant spécial du Secrétaire général, Jean Arnault avait dressé un tableau encourageant de l'évolution de la situation en Afghanistan sur le plan politique. Il avait toutefois invité les membres du Conseil à demeurer vigilant face à la recrudescence de la violence dans le sud du pays, comme en témoignaient les attentats perpétrés le 15 janvier dernier, à Kandahar (voir notre dépêche du 17 janvier 2006 et celle du 16 janvier 2006).

Le 19 décembre dernier, l'assemblée nationale afghane entrait en fonction, après les élections parlementaires de septembre.

Le 9 octobre 2004, avec 55,4% des voix, Hamid Karzaï devenait le premier président élu de l'histoire afghane. Le 4 janvier 2004, la nouvelle constitution de l'Afghanistan était adoptée, à l'issue de 20 jours de débats de la Loya Jirga (Grand Conseil).

Le 5 décembre 2001, sous l'égide de l'ONU, les accords de Bonn fixaient les étapes de la transition vers la démocratie.