L'actualité mondiale Un regard humain

Affaire Hariri : le nouveau chef de la Commission d'enquête arrivé à Beyrouth

Affaire Hariri : le nouveau chef de la Commission d'enquête arrivé à Beyrouth

media:entermedia_image:0427f7d3-c8fb-4819-abfc-7e8eb4e02d97
Serge Brammertz, nommé récemment chef de la Commission d'enquête internationale sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafik Hariri, est arrivé aujourd'hui à Beyrouth pour prendre ses nouvelles fonctions, a annoncé le porte-parole du Secrétaire général.

A son arrivée à Beyrouth, le nouveau commissaire de la Commission d'enquête internationale a déclaré aux journalistes qu'il était « profondément honoré » d'avoir été choisi pour occuper cette fonction, a indiqué Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général, au siège de l'ONU à New York.

« Ma priorité restera d'assister les autorités libanaises dans leur enquête », a ajouté Serge Brammertz.

Le 17 janvier dernier, le Secrétaire général avait nommé officiellement Serge Brammertz, de la Belgique, commissaire de la Commission d'enquête internationale indépendante des Nations Unies créée à la suite de l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais, Rafik Hariri (voir également notre dépêche du 11 janvier 2006).

Serge Brammertz était alors procureur adjoint chargé des enquêtes à la Cour pénale internationale.

Avant son élection à ce poste, il occupait les fonctions de procureur fédéral du Royaume de Belgique. Il a également assisté le Conseil de l'Europe en qualité d'expert dans le cadre de l'action « instauration d'un mécanisme d'évaluation et d'application au plan national des engagements internationaux en matière de lutte contre le crime organisé ».

Il a aussi siégé au Comité chargé de la justice et des affaires intérieures de la Commission européenne et a été Conseiller auprès de l'Organisation internationale pour les migrations, dirigeant à ce titre d'importantes recherches sur la corruption et la traite des êtres humains en Europe centrale et dans les Balkans.

Serge Brammertz a pris la succession du magistrat allemand Detlev Mehlis qui, pour des raisons personnelles, ne souhaitait pas exercer son mandat plus de six mois.

Dans sa résolution 1644, adoptée le 15 décembre 2005, le Conseil de sécurité avait décidé de proroger le mandat de la Commission jusqu'au 15 juin 2006. Le Conseil avait aussi exigé de la Syrie qu'elle coopère davantage avec la Commission (voir notre dépêche du 15 décembre 2005).

Dans son second rapport présenté le 13 décembre dernier, Detlev Mehlis affirmait que la Syrie devrait coopérer davantage pour lever tout doute quant à sa volonté de faire connaître la vérité (voir notre dépêche du 13 décembre 2005).

L'ancien chef de la Commission avait présenté son premier rapport le 25 octobre dernier (voir notre dépêche du 25 octobre 2005 et notre dépêche du 21 octobre 2005).

La résolution 1636, adoptée le 31 octobre 2005, demandait déjà à la Syrie de coopérer pleinement dans l'enquête (voir notre dépêche du 31 octobre 2005).

La Commission d'enquête, opérationnelle depuis le mois de juin dernier, avait été mise en place par la résolution 1595, adoptée le 7 avril 2005, après qu'une enquête préliminaire des Nations Unies ait qualifié l'enquête des services de police libanais de « gravement défectueuse » (voir notre dépêche du 30 mars 2005).

L'attentat qui s'était produit à Beyrouth, le 14 février dernier, contre le convoi de l'ancien Premier ministre libanais, avait causé la mort de 22 autres personnes et conduit à des appels au retrait de toutes les troupes syriennes et de l'appareil de renseignement, présents au Liban depuis le début de la guerre civile de 1975-1990 (voir notre dépêche du 15 février 2005).