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MINUEE : situation militaire "potentiellement explosive" dans le secteur séparant l'Ethiopie de l'Erythrée

MINUEE : situation militaire "potentiellement explosive" dans le secteur séparant l'Ethiopie de l'Erythrée

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La situation militaire dans la zone provisoire de sécurité (TSZ) séparant l'Ethiopie et l'Erythrée demeure « tendue et potentiellement explosive », a annoncé hier la Mission de l'ONU chargée de surveiller le cessez-le-feu.

« Des mouvements de troupe ont été notés du côté Ethiopien comme du côté Erythréen », a indiqué hier un porte-parole de la Mission des Nations Unies en Éthiopie et en Érythrée (MINUEE) lors d'un point avec la presse.

Les problèmes frontaliers, cause de la guerre qui dura de 1998 à 2000, réapparaissent aujourd'hui et induisent une grande tension entre les deux camps.

« L'interdiction de survol du territoire des hélicoptères de la MINUEE, condamnée par le Conseil de sécurité et le Secrétaire général, est maintenue par le gouvernement érythréen », a affirmé le porte-parole.

« Les restrictions continuent d'entraver la liberté de mouvement des Casques bleus dans certains secteurs de la zone temporaire de sécurité », a-t-il ajouté (voir notre dépêche du 23 décembre 2005).

Poursuivant ses opérations de surveillance en dépit des restrictions actuelles, la Mission indique avoir effectué, la semaine dernière, 765 patrouilles au sol dans la zone de responsabilité.

La semaine dernière, « les Casques bleus de la MINUEE ont continué à fournir une aide médicale à la population locale, des approvisionnements de près de 56.600 litres d'eau aux communautés civiles dans la zone provisoire de sécurité et les secteurs adjacents », a par ailleurs informé le porte-parole de la Mission de l'ONU.

Le Conseil de sécurité avait exigé dans sa résolution 1640 (2005), que « l'Érythrée annule les restrictions imposées et qu'elle fournisse à la MINUEE l'accès, l'assistance, le soutien et la protection dont elle a besoin pour s'acquitter de sa tâche » (voir notre dépêche du 14 décembre 2005).