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Côte d'Ivoire : l'Envoyé de l'ONU décrit la nomination du Premier ministre comme une étape importante vers la paix

Côte d'Ivoire : l'Envoyé de l'ONU décrit la nomination du Premier ministre comme une étape importante vers la paix

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A l'occasion de la deuxième réunion du Groupe de travail international sur la Côte d'Ivoire mis en place par le Conseil de sécurité, Pierre Schori, Envoyé de l'ONU dans le pays, a décrit aujourd'hui la nomination de Charles Konan Banny au poste de Premier ministre comme une étape importance dans le processus de paix en cours qui doit aboutir à des élections démocratiques, au plus tard en octobre 2006.

A l'ouverture de la deuxième réunion du Groupe de travail international (GTI), créé par la résolution 1633 du Conseil de sécurité et chargé de suivre le processus de paix, à laquelle participait le nouveau Premier ministre de la Côte d'Ivoire, Charles Konan Banny, le Représentant spécial du Secrétaire général, Pierre Schori, a exhorté les parties ivoiriennes à « se mettre au travail avec courage et détermination » et à « mettre en œuvre la feuille de route ».

Pierre Schori, qui préside le GTI avec le ministre des affaires étrangères nigérian, Oluyemi Adeniji, a fait savoir au nouveau Premier ministre ivoirien que le Groupe pourrait l'aider à réaliser la mission qui lui a été confiée d'organiser, dans le courant de l'année prochaine, au plus tard le 30 octobre 2006, des élections présidentielles.

L'Envoyé de l'ONU a par ailleurs exprimé sa préoccupation concernant l'insécurité qui règne en Côte d'Ivoire, qui nuit aux efforts fournis pour restaurer la paix dans le pays.

Hier, le Secrétaire général a salué la nomination de Charles Konan Banny au poste de Premier ministre de la Côte d'Ivoire et encouragé son gouvernement à mettre en oeuvre, avec le GTI, la feuille de route pour la période de transition (voir notre dépêche d'aujourd'hui).

Dimanche dernier, Charles Konan Banny, gouverneur de la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'ouest (BCEAO), a été désigné Premier ministre de Côte d'Ivoire après plus d'un mois de tergiversations entre les parties ivoiriennes et la médiation africaine.

Dans sa résolution 1633, le Conseil de sécurité avait souscrit à la décision de l'Union africaine, prise le 6 octobre dernier à Addis-Abbeba, selon laquelle le président de la Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, demeurerait chef de l'État après le 31 octobre 2005, face à l'impossibilité d'organiser des élections présidentielles à la date prévue, le 30 octobre 2005.

Le Conseil de sécurité avait également prié l'Union africaine de consulter immédiatement toutes les parties ivoiriennes en vue de la nomination d'un Premier ministre « acceptable » pour toutes les parties ivoiriennes signataires de l'Accord de Linas-Marcoussis (voir notre dépêche du 21 octobre 2005 et notre dépêche du 14 octobre 2005).

Dans sa résolution, le Conseil de sécurité entérinait également le principe de la création d'un GTI chargé d'élaborer « une feuille de route en consultation avec toutes les parties ivoiriennes, en vue de tenir des élections libres, régulières, ouvertes et transparentes dès que possible et au plus tard le 31 octobre 2006 ».

Le GTI est également chargé de rendre compte de tout obstacle que le Premier ministre pourrait rencontrer dans l'exercice de ses fonctions et d'identifier les responsables.

Il doit aussi suivre la mise en œuvre de l'opération de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) ainsi que le démantèlement et au désarmement des milices.

Il est composé des pays suivants : Afrique du Sud, Bénin, Etats-Unis, France, Ghana, Guinée, Grande-Bretagne, Niger et Nigeria. Les Nations Unies, l'Union africaine, la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), l'Union européenne, l'Organisation internationale de la francophonie, la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) en font également partie.