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Le HCR se prépare à l'enregistrement de milliers de réfugiés au Yémen

Le HCR se prépare à l'enregistrement de milliers de réfugiés au Yémen

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L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a annoncé aujourd'hui qu'elle s'apprête, avec le gouvernement du Yémen, à enregistrer des milliers de réfugiés dans le pays, pour la plupart originaires de Somalie.

« Les autorités yéménites ont donné leur accord dimanche pour commencer l'enregistrement des réfugiés dans 6 centres nouvellement créés à travers le pays – cette opération sera la première depuis le dernier enregistrement en juin 2003 », a déclaré la porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Jennifer Pagonis, lors du point de presse organisé au Palais des Nations à Genève.

« L'enregistrement devrait commencer la semaine prochaine dans la capitale Sanaa avant de s'étendre aux autres régions du pays. Chacun des six centres deviendra un centre permanent d'enregistrement », a-t-elle précisé.

Selon le HCR, la situation du Yémen dans le Golfe d'Aden a transformé le pays en premier port d'arrivée pour de nombreux Somaliens fuyant la situation catastrophique dans leur pays. Parmi les milliers de personnes qui traversent le Golfe chaque année, nombre d'entre elles sont transportées sur des embarcations de fortune par des passeurs.

« Des centaines d'entre eux périssent chaque année dans cette aventure », a déploré la porte-parole, qui rappelle que le Haut Commissaire pour les réfugiés, Antonio Guterres en 2005 avait lancé un appel international à s'attaquer aux racines du problème.

« Les autorités yéménites offrent automatiquement le statut de réfugié (prima facie) aux citoyens somaliens arrivant au Yémen ». « Fin octobre, il y avait quelque 79 000 réfugiés enregistrés par l'UNHCR au Yémen, dont plus de 68 000 proviennent de Somalie », a précisé Jennifer Pagonis.

« Bien que la réinstallation soit une solution pour certains réfugiés, les possibilités de réinstallation sont peu nombreuses et ne bénéficient qu'à un petit nombre de personnes particulièrement vulnérables. Il faut notamment qu'elles courent toujours un risque ou qu'elles aient de graves difficultés à s'intégrer dans le pays où elles ont d'abord trouvé asile ».

« L'UNHCR travaille étroitement avec des pays qui peuvent éventuellement envisager la réinstallation de réfugiés, mais la décision finale est toujours laissée à la discrétion de ces pays. Alors que les Etats sont obligés par la Convention de 1951 à accepter les demandeurs d'asile et les réfugiés, aucune obligation ne leur est faite pour la réinstallation de réfugiés », a-t-elle expliqué.

« L'UNHCR souhaite souligner la coopération exemplaire des autorités yéménites pour gérer les problèmes des réfugiés. Le Yémen est l'un des quelques pays de la région à avoir signé la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et s'est montré très généreux en recevant les réfugiés », a conclu la porte-parole.