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Bosnie-Herzégovine : le Conseil de sécurité autorise pour un an la prorogation de la Force européenne

Bosnie-Herzégovine : le Conseil de sécurité autorise pour un an la prorogation de la Force européenne

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Le Conseil de sécurité a autorisé hier les États Membres, agissant par l'intermédiaire de l'Union européenne ou en coopération avec elle, à proroger pour une nouvelle période de 12 mois la présence de la Force multinationale de stabilisation de l'Union européenne (EUFOR) en Bosnie-Herzégovine.

Adoptée hier à l'unanimité, la résolution 1639 du Conseil de sécurité salue la décision prise par l'OTAN de maintenir une présence en Bosnie-Herzégovine, sous la forme d'un quartier général, afin de continuer à concourir à l'application de l'Accord de paix en conjonction avec l'EUFOR.

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte, le Conseil de sécurité autorise le recours à la force par l'EUFOR et l'OTAN pour assurer leur défense.

L'EUFOR et l'OTAN sont aussi investies du droit de prendre toutes les mesures nécessaires pour faire respecter les règles et procédures régissant le commandement et le contrôle de toute la circulation aérienne civile et militaire dans l'espace aérien de la Bosnie-Herzégovine.

Le Conseil de sécurité exige enfin des parties qu'elles respectent la sécurité et la liberté de circulation de l'EUFOR, de la présence de l'OTAN et des autres personnels internationaux.

Dans le préambule de sa résolution 1639, le Conseil de sécurité convient que la pleine application de l'Accord de paix [de Dayton] n'est pas achevée, tout en rendant hommage aux autorités de l'État et des entités de Bosnie-Herzégovine ainsi qu'à la communauté internationale pour les progrès accomplis au cours des 10 années écoulées depuis la signature de l'Accord.

Le Conseil était saisi du dernier rapport du Haut Représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune de l'Union européenne concernant les activités de l'opération militaire de l'Union européenne en Bosnie-Herzégovine, Lord Paddy Ashdown, transmis par le Secrétaire général au Conseil de sécurité.

Le 15 novembre dernier, Paddy Ashdown avait estimé lors d'un exposé au Conseil de sécurité que les progrès réels accomplis, depuis un an, ouvraient la porte aux négociations avec l'Union européenne pour un accord d'association.

Déclarant que « le pays se trouvait désormais aux portes de l'Europe », il avait rappelé que « les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont annoncé, le 8 novembre, qu'ils accueillaient avec satisfaction la recommandation de la Commission européenne de commencer les négociations sur un accord d'association et de stabilisation avec la Bosnie-Herzégovine ».

« Dix ans après la guerre, la Bosnie-Herzégovine a acquis le cadre d'un État européen moderne. Les progrès ont été réels et substantiels alors que tout portait à croire à une impasse en juin dernier », a-t-il affirmé, rappelant que « les observateurs avertis avaient toutes les raisons d'être sceptiques quant à la perspective de voir la Republika Sprska [l'entité serbe de la Bosnie-Herzégovine] changer de politique ».

« Grâce à la conjugaison d'une direction locale éclairée et aux pressions constantes de la communauté internationale, les principaux obstacles à une intégration euroatlantique ont été levés », avait-il insisté.