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Le sida a fait plus de 25 millions de morts depuis 1981

Le sida a fait plus de 25 millions de morts depuis 1981

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Plus de 25 millions de personnes dans le monde sont mortes de maladies liées au sida, depuis l'apparition de l'épidémie en 1981, et plus de 40 millions d'autres sont actuellement contaminées par le virus, a annoncé aujourd'hui le directeur du département VIH de l'agence des Nations Unies pour la santé.

« Plus de 25 millions de personnes dans le monde sont mortes de maladies liées au sida, depuis 1981, date de l'apparition de l'épidémie, ce qui en fait une des épidémies les plus meurtrières de l'histoire », a déclaré Jim Kim, directeur du département sida à l'Organisation des Nations Unies pour la santé (OMS), lors d'une conférence de presse donnée aujourd'hui à New York, à l'occasion du lancement du rapport annuel du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA).

Intitulé « Le point sur l'épidémie du sida 2005», le rapport annonce que plus de trois millions de personnes – dont plus de 500.000 enfants - sont mortes de maladies liées au virus du sida en 2005 et que près de 5 millions de personnes ont été contaminées par le virus au cours de la même année, un chiffre encore jamais atteint le depuis l'apparition de l'épidémie.

Cette année, les taux de contamination les plus forts ont été observés en Europe de l'Est, en Asie de l'Est et en Asie centrale - avec un taux d'infection qui atteint 25 % en 2005, soit 1,6 millions de personnes contaminées au cours de cette année -, a indiqué Jim Kim.

image•Retransmission de la conférence de presse[57mins]

Mais, a-t-il ajouté, l'Afrique sub-saharienne reste la région la plus touchée dans le monde - avec 25,8 millions de personnes contaminées sur 40,3 millions dans le monde, soit 64 % du total mondial.

« La féminisation de l'épidémie continue », a-t-il par ailleurs regretté. Plus de 2 millions de femmes sont actuellement infectées en Asie – soit une augmentation de 17% par rapport à 2003. En Afrique, les jeunes femmes entre 15 et 25 ans ont trois plus de chances d'être contaminées que les hommes.

Les nouvelles ne sont pas toutes mauvaises. Le taux d'infection a baissé dans plusieurs pays, a affirmé le représentant de l'OMS qui explique que des changements de comportements pour prévenir l'infection – tels que l'utilisation accrue des préservatifs, une première expérience sexuelle tardive et moins de partenaires sexuels – ont joué un rôle décisif dans certaines régions.

Le Kenya, le Zimbabwe et certains pays de la région des Caraïbes notamment montrent des diminutions de la prévalence du VIH au cours des dernières années, avec des taux globaux d'infection en baisse chez l'adulte – d'un pic de 10 % à la fin des années 90 à 7 % en 2003 au Kenya.

Autre bonne nouvelle, l'accès au traitement s'est remarquablement amélioré. Il y a maintenant plus de 1 million de personnes sous traitement dans les pays pauvres. « Un tiers de ces personnes seraient mortes cette année, si elles n'avaient pas bénéficié de ce traitement, un autre tiers l'année prochaine et encore un autre tiers, l'année d'après », a fait remarquer Jim Kim.

A ce propos, le rapport sur « L'initiative 3 par 5 », trois millions de personnes sous traitement d'ici à la fin 2005, sortira à la fin du mois de janvier ou au début du mois de février, a-t-il rappelé.

Enfin, troisième bonne nouvelle, la prévention fonctionne et notamment dans la transmission du virus de la mère à l'enfant. Aux Etats-Unis par exemple, la prévention a fonctionné à presque 100 % dans la transmission de la mère à l'enfant.

Desmond Johns, directeur du bureau ONUSIDA à New York, participait également à la conférence presse.

Voir le communiqué d'ONUSIDA publié aujourd'hui à Genève et notre première dépêche d'aujourd'hui sur le rapport.