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Israël/Liban : l'ONU condamne l'attaque du Hezbollah le long de la Ligne bleue

Israël/Liban : l'ONU condamne l'attaque du Hezbollah le long de la Ligne bleue

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Le responsable des affaires politiques de l'ONU a condamné l'attaque menée aujourd'hui par le Hezbollah contre Israël et les représailles de l'aviation israélienne, appelant le gouvernement libanais à reprendre le contrôle du Sud du pays.

« Le Secrétaire général adjoint aux affaires politiques de l'ONU, Ibrahim Gambari a exprimé aujourd'hui sa grave préoccupation face aux vifs échanges de tirs qui ont commencé selon les informations disponibles du côté libanais de la Ligne Bleue aujourd'hui », indique un communiqué du Bureau du Coordonnateur spécial pour le Moyen-Orient, publié à Jérusalem.

Ibrahim Gambari a condamné ces graves attaques menées à plusieurs endroits de la Ligne Bleue.

Le communiqué précise qu'un soldat israélien a été tué et plusieurs autres blessés, et qu'au moins quatre combattants du Hezbollah ont été tués, tandis que les tirs se poursuivaient.

Le Secrétaire général adjoint a appelé les parties à cesser le feu immédiatement, à respecter la Ligne Bleue ainsi que l'exigent les résolutions du Conseil de sécurité et à exercer le maximum de retenue, rappelant qu'une violation n'en justifie pas une autre.

« Les violations d'aujourd'hui montrent une fois de plus l'importance qu'il y a à ce que le gouvernement libanais étende son contrôle sur tout le territoire et qu'il y exerce le monopole de la force », a affirmé Ibrahim Gambari.

Selon les informations parues dans la presse, l'attaque lancée par le Hezbollah dans la zone des « fermes de Chebaa » a provoqué une réplique de l'aviation israélienne.

Présentant le 3 novembre dernier son rapport sur la résolution résolution 1559 (2004) du Conseil de sécurité, qui vise au rétablissement de la souveraineté du Liban sur son territoire, l'Envoyé de l'ONU chargé de son application, Terje Roed-Larsen, avait affirmé que l'ONU continuerait d'assister le gouvernement libanais à démanteler et à désarmer les milices, notamment le Hezbollah et les factions palestiniennes, rappelant qu'il s'agissait d'une exigence tant de la résolution 1559 du Conseil de sécurité que de l'Accord de Taef, qui a mis fin à la guerre civile au Liban.

Terje Roed-Larsen rappelait par ailleurs que, bien que « de nombreux Libanais continuent de soutenir que le Hezbollah n'est pas une milice, mais un 'mouvement légitime de résistance' qui se bat pour libérer la région des fermes de Chebaa de l'occupant israélien », « cette interprétation du statut des fermes de Chebaa est diamétralement opposée à la position de l'Organisation des Nations Unies ».

« J'ai confirmé dans mon rapport au Conseil de sécurité en date du 16 juin 2000 (S/2000/590) qu'Israël s'était acquitté à compter de cette date de l'obligation qui lui incombait au titre des résolutions 425 (1978) et 426 (1978) du Conseil de sécurité de « retirer ses forces de tout le territoire libanais ». Le Conseil a approuvé cette conclusion dans la Déclaration de son président (S/PRST/2000/21) en date du 18 juin 2000. Le Conseil et moi-même avons affirmé en de multiples occasions que les fermes de Chebaa ne faisaient pas partie du Liban », avait observé l'Envoyé du Secrétaire général, dont la précédente mission pour l'ONU était celle de Coordonnateur spécial pour le Moyen-Orient.

« Toute 'résistance' libanaise pour 'libérer' la région de l'occupation israélienne ne saurait donc être considérée comme légitime. D'autre part, même si les prétentions libanaises sur les fermes de Chebaa étaient fondées, il serait de la seule responsabilité du Gouvernement libanais de les défendre, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité », avait-t-il ajouté.