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Cuba : l'Assemblée générale condamne de nouveau le blocus américain

Cuba : l'Assemblée générale condamne de nouveau le blocus américain

Felipe Pérez Roque, ministre des affaires étrangères de Cuba
L'Assemblée générale a réclamé, pour la 14e fois depuis 1992, aux Etats-Unis de lever, « le plus tôt possible », le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba, dans une résolution adoptée hier par 182 voix pour et 4 voix contre.

La résolution, la 14e depuis 1992, intitulée « Nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les États-Unis d'Amérique », adoptée hier - par 182 voix pour, 4 voix contre (États-Unis, Israël, Îles Marshall et Palaos) et 1 abstention (Micronésie) – et rédigée par la délégation cubaine, a exprimé « la nécessité de mettre fin au blocus économique, commercial et financier imposé par les Etats-Unis à Cuba », « le plus tôt possible ».

L'Assemblée, qui avait examiné un rapport du Secrétaire général sur la question, a appelé tous les Etats à « s'abstenir d'appliquer » l'embargo et à ceux qui l'appliquent à « cesser de le faire », en conformité « avec leurs obligations aux termes de la Charte des Nations Unies et de la loi internationale qui garantissent, entre autres, la liberté de commerce et de navigation ».

« Jamais le blocus américain n'a été imposé avec autant de hargne et de brutalité qu'au cours des derniers 18 mois », a affirmé le ministre cubain des Affaires étrangères, Felipe Pérez, présentant le projet de résolution.

Felipe Pérez a ainsi dénoncé une « escalade sans précédent et hystérique de nouvelles mesures d'agression prises contre son pays depuis mai 2004 ».

Depuis 47 ans, le blocus a coûté plus de 82 milliards de dollars au peuple cubain, a-t-il ajouté.

Cet embargo est une question qui doit être réglée par voie bilatérale et non pas par l'Assemblée générale, a déclaré le représentant des États-Unis juste après le vote.

Si le peuple cubain subit le chômage, les pénuries alimentaires et de médicaments, c'est à cause de la mauvaise gestion économique par le régime de Fidel Castro, de l'incapacité de son pays à payer ses factures, à s'acquitter de ses arriérés, et non pas à cause de l'embargo, a-t-il soutenu.

L'Union européenne, qui a voté en faveur de la résolution, a néanmoins, par la voix du représentant du Royaume-Uni, lancé un appel au gouvernement de Cuba afin qu'il libère sans conditions les prisonniers politiques et coopère avec les organes internationaux des droits de l'homme.

Au nom du Groupe des 77 et de la Chine, le représentant de la Jamaïque a souhaité que les États-Unis se dirigent vers un processus de normalisation avec Cuba à travers des négociations pacifiques basées sur le principe de respect mutuel et de non-ingérence dans les affaires intérieures.

Les premières sanctions économiques américaines contre Cuba ont été imposées en 1961. Elles ont ensuite été renforcées à plusieurs reprises, notamment par la loi « Helms-Burton », promulguée en 1996.

Voir l'ensemble des déclarations dans la séance plénières dans le communiqué de presse de l'ONU.