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PAM : 10 millions de personnes menacées par la faim en Afrique australe

PAM : 10 millions de personnes menacées par la faim en Afrique australe

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Le programme alimentaire des Nations Unies a lancé aujourd'hui un appel au financement de ses opérations en Afrique australe, où 9,7 millions de personnes auront un besoin urgent d'assistance jusqu'en avril 2006. Il suffit de 2,5 dollars par mois pour sauver une personne de la faim.

« Le Programme alimentaire mondial (PAM) exhorte tous les pays, y compris les pays de la l'Union européenne qui ne figurent pas traditionnellement parmi les donateurs et les pays pétroliers, à aider les millions de personnes en Afrique australe - Lesotho, Malawi, Mozambique, Swaziland, Zambie et Zimbabwe - qui peinent à obtenir ne serait-ce qu'un repas par jour, indique un communiqué (en anglais) publié hier à Genève.

« Les gouvernements ont la capacité financière de sauver des vies », a déclaré Mike Sackett, directeur du PAM pour l'Afrique australe, ajoutant que « certains d'entre eux sont toujours indécis, notamment face aux autres urgences humanitaires ».

« Mais les enfants de l'Afrique australe ont besoin d'assistance tout de suite, avant que leurs petits visages émaciés n'apparaissent sur les écrans de télévision », a-t-il précisé.

A moins que les donateurs ne fassent immédiatement des contributions liquides pour combler le déficit de 157 millions de dollars du PAM pour cette opération, de nombreuses personnes ne recevront pas d'aide à temps.

Le PAM précise que les Etats-Unis sont de loin les plus gros contributeurs du PAM, avec 104 millions de dollars cette année, suivis par l'Union européenne avec 64 millions de dollars.

Aucun fonds n'ont été encore promis par les pays pétroliers pour notre appel régional, alors que le prix du pétrole a atteint des records cette année, souligne l'agence.

Le PAM rappelle que la région est déjà frappée par des taux dramatiques de pauvreté et par les plus forts taux d'affection au VIH/sida. Les réserves de nourritures sont à présent non seulement rares mais aussi totalement inabordables.

Certaines populations en sont réduites à manger des végétaux sauvages, au risque de s'empoisonner.

Voir la page du site du PAM consacrée aux appels à contribution