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Grippe aviaire : réunion pour une stratégie mondiale lundi prochain à Genève

Grippe aviaire : réunion pour une stratégie mondiale lundi prochain à Genève

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Une réunion, intitulée « Le virus H5N1 : vers une stratégie mondiale », dont l'objectif est de définir les priorités pour combattre la grippe aviaire et faire face à l'éventualité d'une pandémie de grippe humaine, aura lieu du 7 au 9 novembre prochain au siège de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), à Genève.

« Ces dernières semaines, plusieurs réunions, missions sur le terrain et conférences aux niveaux national et régional ont permis de mieux cerner le problème posé par le virus H5N1 dans de nombreuses parties du monde », rappelle un communiqué de l'Organisation des Nations Unis pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), publié aujourd'hui à Rome.

La réunion de Genève replacera « ces divers éléments dans un contexte mondial pour permettre une évaluation d'ensemble » et s'attachera à « définir les prochaines mesures à prendre pour combattre la grippe aviaire chez l'animal et améliorer les efforts pour faire face à l'éventualité d'une pandémie de grippe humaine », explique le communiqué.

La réunion établira un programme d'action. « On précisera les progrès, les lacunes et les mesures inutiles constatés et l'on attribuera les responsabilités concernant l'aide aux pays touchés et aux pays à risque».

La réunion définira aussi les besoins techniques et financiers de la lutte contre le virus H5N1 et établira une liste de priorités », ajoute le communiqué.

Des représentants des Etats Membres et d'organisation non gouvernementales (ONG) participeront à la réunion organisée par l'OMS, la FAO et l'Organisation mondiale de la Santé animale (OIE) et la Banque mondiale.

Après l'apparition de la grippe aviaire en Roumanie et en Turquie, le risque de contamination s'accroît au Moyen-Orient et en Afrique notamment par les oiseaux migrateurs, avait alerté la FAO le 19 octobre dernier, expliquant que si le virus devenait endémique en Afrique orientale, le risque de le voir muter pour se transmettre à l'homme augmenterait (voir notre dépêche du 19 octobre 2005).

Le 7 octobre dernier, le Secrétaire général avait appelé les leaders du monde entier à redoubler d'efforts dans la lutte contre la grippe aviaire et à fournir les ressources nécessaires pour aider les pays pauvres qui n'ont pas la capacité de mettre en place des systèmes de détection, des programmes de surveillance et des plans de réaction rapide en cas d'épidémie (voir notre dépêche du 7 octobre 2005).

David Nabarro, récemment nommé Coordonnateur principal du système des Nations Unies pour les grippes aviaire et humaine, avait indiqué, le 29 septembre dernier, que la menace d'une pandémie de grippe frappant les humains était quasiment certaine si l'on ne maîtrisait pas la grippe des oiseaux.

Il avait affirmé que le nombre de victimes pourrait alors s'étaler entre 5 millions et 150 millions (voir notre dépêche du 29 septembre 2005).