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Le Conseil de sécurité condamne l'appel du président iranien à "rayer Israël de la carte"

Le Conseil de sécurité condamne l'appel du président iranien à "rayer Israël de la carte"

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Le Conseil de sécurité, par une déclaration à la presse, a condamné aujourd'hui les propos du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, appelant à "rayer Israël de la carte".

Le Conseil de sécurité, par une déclaration à la presse, a condamné aujourd'hui les propos du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, appelant à « rayer Israël de la carte ».

« Les membres du Conseil de sécurité condamnent les remarques concernant Israël imputables à Mahmoud Ahmadinejad, président de la République islamique d'Iran », a déclaré à la presse, au nom des 15 membres du Conseil, Mihnea Motoc, ambassadeur de la Roumanie et président du Conseil pour le mois d'octobre.

« Les membres du Conseil de sécurité soutiennent la déclaration du Secrétaire général du 27 octobre, notant qu'aux termes de la Charte des Nations Unies, tous les Membres s'abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout Etat » (voir notre dépêche du 27 octobre 2005).

Interrogé sur le point de savoir pourquoi le terme « fermement » avait été retiré de la déclaration, Mihnea Motoc a indiqué qu'il ne faisait que rendre compte de l'issue des consultations du Conseil.

image• Retransmission de la declaration à la presse du président du Conseil de sécurité[1min]

Prenant la parole à sa suite, le Représentant d'Israël, Dan Gillerman, s'est félicité de la condamnation, par le Conseil de sécurité, des « remarques scandaleuses du président iranien ».

Cette déclaration exprime « la préoccupation de la communauté internationale tout entière face à l'appel, par un Membre des Nations Unies, à la destruction totale d'un autre Membre de l'Organisation », a estimé le représentant israélien, qui s'est félicité de ce que l'Algérie, qui a pesé lors des consultations pour atténuer les termes de la déclaration, avait finalement rejoint les 14 autres membres du Conseil.

« L'Iran devrait prendre cette réaction très au sérieux ». « Nous sommes déçus de voir que l'Iran, loin de revenir en arrière, a choisi de réitérer ses propos », a déploré Dan Gillerman.

L'ambassadeur israélien, qui a estimé que la réaction de la communauté internationale indiquait que le « masque était tombé » quant à l'extrémisme du régime iranien, rappelant que « l'Iran n'est pas une menace pour Israël, mais une menace pour le monde entier ».

« Ce n'est plus, et de loin, un problème israélien », a-t-il estimé, rappelant que l'Iran essayait à l'heure actuelle d'acquérir des armes nucléaires et parrainait des groupes terrorismes.

Interrogé par ailleurs sur l'appel d'Israël à ce que l'Iran soit expulsée des Nations Unies, Dan Gillerman a indiqué « qu'un Etat qui appelle à la destruction d'un autre Membre de l'ONU n'a pas sa place au sein des Nations Unies ».

image• Retransmission du point de presse du Représentant d'Israël[7mins]

Alors que nous allons présenter lundi prochain un projet de résolution à l'Assemblée générale pour commémorer l'Holocauste, les déclarations de l'Iran résonnent de façon très sombre, avait par ailleurs affirmé ce matin Dan Gillerman.

« Cela ne fait que 60 ans qu'un autre dirigeant, élu démocratiquement dans un pays européen, a appelé publiquement à la destruction totale d'un peuple ». « Manifestement, certains pays n'ont rien appris ».

image• Retransmission du point de pressed u représentant du Royaume-Uni[3mins]

Le Secrétaire général s'était déclaré hier consterné par les remarques de Mahmoud Ahmadinejad, président de la République islamique d'Iran, appelant à « rayer Israël de la carte » (voir notre dépêche du 27 octobre 2005).

Kofi Annan a rappelé « qu'aux termes de la Charte des Nations Unies, tous les Membres s'abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout Etat ».

Selon les informations parues dans la presse, le président Iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a officiellement endossé l'appel de l'Ayatollah Ruhollah Khomeini, chef de la révolution islamique iranienne, à « rayer Israël de la carte », lors d'une conférence intitulée « Un monde sans sionisme ».

Mahmoud Ahmadinejad a par ailleurs prévenu les dirigeants de pays musulmans qui reconnaîtraient l'Etat d'Israël qu'ils devraient affronter « la colère de leur propre peuple».