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Soudan : l'ONU préoccupée par les attaques de la LRA au Sud du pays et les enrôlements forcés

Soudan : l'ONU préoccupée par les attaques de la LRA au Sud du pays et les enrôlements forcés

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La Mission des Nations Unies au Soudan s'est déclarée aujourd'hui très préoccupée par la situation sur le plan de la sécurité et sur le plan humanitaire dans la région du Darfour et au Sud Soudan où les actes de violence et de banditisme empêchent le personnel humanitaire de travailler.

La Mission des Nations Unies au Soudan s'est déclarée aujourd'hui très préoccupée par la situation sur le plan de la sécurité et sur le plan humanitaire dans la région du Darfour et au Sud Soudan où les actes de violence et de banditisme continuent et empêchent le personnel humanitaire de travailler.

Au Sud Soudan, les attaques du groupe armé ougandais de l'Armée de résistance du Seigneur (Lord's Resistance Army, LRA en anglais) contre des civils et l'accès limité des humanitaires aux populations affectées par une guerre civile qui a déchirée la région pendant 10 ans, reste une préoccupation majeure des agences humanitaires, a rapporté la Mission des Nations Unies au Soudan (MINUS) (voir, sur la LRA, notre dépêche du 18 octobre 2005).

Les agences humanitaires sont profondément troublées par les extorsions qui continuent et les enrôlements forcés, par les milices, des personnes déplacées qui retournent dans leurs villages, a ajouté la Mission.

Au Darfour, où un conflit fait rage depuis 2003, l'accès aux populations qui ont besoin d'une aide humanitaire reste très difficile dans les trois provinces, a fait savoir la Mission.

Des actes de violence et de banditisme dans le Darfour Ouest ont empêché complètement l'accès de la communauté humanitaire à 170 000 personnes en difficulté. Au Darfour Nord, trois affrontements graves ont été enregistrés au cours des six derniers jours, impliquant les troupes gouvernementales, les mouvements rebelles et les milices.

Et partout dans la région, des villageois font état de harcèlements permanents de la part des nomades et de milices qui pillent, volent et obligent à payer « une taxe de protection ».

Dans une déclaration présidentielle, le Conseil de sécurité avait condamné, le 13 octobre dernier, les attaques intervenues dernièrement au Darfour, rappelé au gouvernement du Soudan son engagement de désarmer les milices et exigé des autorités et des rebelles qu'ils coopèrent avec les forces de l'Union africaine, déployées dans la région pour protéger la population (voir notre dépêche du 13 octobre 2005).

Rendant compte à la presse, le 11 octobre dernier, de sa dernière visite au Darfour, Juan Mendez, Conseiller spécial du Haut Commissariat aux droits de l'homme pour la prévention des génocides, avait constaté que la situation s'était gravement détériorée et que les populations n'étaient toujours pas à l'abri d'un génocide ou « d'un deuxième génocide » (voir notre dépêche du 11 octobre 2005).