Référendum en Iraq : Kofi Annan salue le courage des Iraquiens

Kofi Annan a salué le courage des électeurs iraquiens qui ont voté samedi dernier lors d'un référendum qui doit les conduire à approuver ou rejeter le projet de Constitution élaboré par l'Assemblée constituante issue des élections de janvier dernier.

Kofi Annan a salué le courage des Iraquiens qui ont voté samedi dernier lors d'un référendum qui doit les conduire à approuver ou rejeter le projet de Constitution élaboré par l'Assemblée constituante issue des élections de janvier dernier.

« Pour la seconde fois cette année, le peuple iraquien a bravé des conditions difficiles et la menace de la violence pour exercer son droit de vote. Le référendum a donné au peuple d'Iraq une occasion importante d'exprimer son opinion politique », a déclaré le Secrétaire général dans un message transmis par son porte-parole le 15 octobre.

Dans son message, Kofi Annan rend hommage au courage des Iraquiens et félicite la Commission électorale indépendante iraquienne, ainsi que les milliers de membres du personnel électoral et de surveillance, pour avoir organisé et mené à bien le référendum dans des conditions aussi périlleuses.

« Le décompte prendra du temps, de sorte que les résultats préliminaires officiels ne seront pas connus avant plusieurs jours », précise le Secrétaire général.

« Quel que soit le résultat, le Secrétaire général est convaincu que ce référendum offre à tous les Iraquiens une chance d'abandonner la violence et de s'unir dans un esprit de réconciliation nationale afin de construire un Iraq démocratique, unifié, et prospère », a-t-il affirmé.

Les Nations Unies continueront à faire tout ce qui est en son pouvoir pour y parvenir, conclut le message.

Les élections, qui se sont tenues sous un intense appareil de sécurité, se sont déroulées dans l'ensemble sans incident grave, a indiqué aujourd'hui le porte-parole du Secrétaire général.

« Les Iraquiens ont choisi les bulletins plutôt que les balles » a déclaré aujourd’hui Kofi Annan lors d’un point avec la presse à New York.

Interrogé sur la probabilité que les violences cessent immédiatement après le vote, le Secrétaire général a estimé « qu’en l’état des choses et des informations actuelles », « on ne pourrait pas légitimement l’escompter ».

Sur les dispositions de la Constitution et du risque qu’elle conduise à une division du pays, le Secrétaire général a rappelé que les désaccords principaux avaient porté sur l’équilibre des pouvoirs entre le gouvernement central et les gouvernements régionaux.

Lundi dernier, le Secrétaire général avait exprimé l'espoir que le référendum constitutionnel iraquien soit un succès afin que les prochaines élections, prévues en décembre, conduisent à la formation d'un parlement qui pourrait siéger dès janvier.

A défaut, il faudra organiser de nouveau des élections pour mettre en place une nouvelle Assemblée constituante qui rédigera un nouveau projet de constitution, avait-il prévenu (voir notre dépêche du 10 octobre 2005).

Plus de 14 millions d'Iraquiens avaient voté le 30 janvier dernier pour l'élection de l'Assemblée nationale constituante iraquienne qui a été chargée d'élaborer le projet de Constitution et de créer un gouvernement de transition qui a remplacé le gouvernement intérimaire iraquien.

Ces élections constituaient la première étape cruciale vers l'adoption d'une nouvelle Consitution.