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Assemblée générale : élection des cinq nouveaux membres non permanents du Conseil de sécurité

Assemblée générale : élection des cinq nouveaux membres non permanents du Conseil de sécurité

Le Conseil de sécurité
La République du Congo, le Ghana, le Pérou, le Qatar et la Slovaquie ont été élus aujourd'hui par l'Assemblée générale comme membres non permanents du Conseil de sécurité, pour un mandat de deux ans, à compter du 1er janvier prochain.

Ces cinq États membres, qui ont été désignés à la majorité des deux tiers par scrutin secret, remplaceront l'Algérie, le Bénin, le Brésil, les Philippines et la Roumanie, dont le mandat expirera le 31 décembre 2005, indique un communiqué de presse de l'ONU publié aujourd'hui à New York.

La République du Congo, le Ghana et le Qatar ont été élus dans le groupe des États d'Afrique et d'Asie, la Slovaquie dans celui des États d'Europe orientale, le Pérou dans celui des États d'Amérique latine et des Caraïbes.

Chaque année, l'Assemblée générale élit cinq nouveaux membres non permanents pour remplacer les cinq membres sortants qui ne sont pas immédiatement rééligibles.

Outre les cinq membres permanents - la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Fédération de Russie -, le Conseil de sécurité sera donc composé, à partir du 1er janvier 2006, de l'Argentine, du Congo, du Danemark, du Ghana, de la Grèce, du Japon, du Pérou, du Qatar, de la Slovaquie et de la République-Unie de Tanzanie.

La majorité des Etats membres réclament aujourd'hui l'élargissement du Conseil de sécurité, composé de cinq membres permanents et de 10 membres non permanents.

Présentant le programme de travail sur les réformes à entreprendre après le sommet mondial, Jan Eliasson, président de l'Assemblée générale avait indiqué, le 30 septembre dernier, qu'un débat sur la réforme du Conseil de sécurité se tiendrait à l'Assemblée le 10 novembre prochain (voir notre dépêche du 30 septembre 2005).

Contrairement aux espérances de certains, le document final du sommet mondial, adopté le 16 septembre dernier, ne faisait qu'évoquer la réforme du Conseil de sécurité (voir notre dépêche du 17 septembre 2005 sur les principaux points du document final et celle du 16 septembre 2005 sur le discours du Japon à l'Assemblée et celle du 15 septembre 2005 sur le discours de la France et la Grande-Bretagne).

Le G-4 – Japon, Allemagne, Brésil, Inde - avait présenté, le 11 juillet dernier à l'Assemblée générale, un projet de résolution qui proposait d'élargir le Conseil de sécurité à 25 membres – en ajoutant 6 sièges permanents et 4 non permanents.

En décidant de ne pas se rallier à cette proposition, les pays africains avaient porté un coup d'arrêt, le 4 août dernier, au projet - le G-4 ne pouvant plus obtenir les 128 voix nécessaires pour faire passer la résolution à l'Assemblée générale-, d'autant que les Etats-Unis et la Chine étaient opposés au projet.

Au nom de l'Afrique, le représentant de l'Algérie, avait défendu l'idée, le 12 juillet dernier, d'un élargissement du Conseil de sécurité à 26 membres en ajoutant six sièges permanents et cinq non permanents.

Selon ce deuxième projet, les sièges auraient eu les mêmes prérogatives et privilèges que les membres permanents actuels, y compris le droit de veto.

Un troisième projet, celui du Groupe « Unis pour le consensus », avait été présenté par le représentant du Pakistan, Munir Akram (voir notre dépêche du 13 juillet 2005,12 juillet 2005 et celle du 11 juillet 2005).

Dans son rapport « Dans une liberté plus grande » publié le 21 mars dernier, le Secrétaire général avait proposé d'élargir le Conseil de sécurité pour qu'il soit plus représentatif de la communauté internationale dans son ensemble et corresponde mieux aux réalités géopolitiques d'aujourd'hui.