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Le réchauffement climatique provoque l’aggravation des catastrophes naturelles, affirme Jan Egeland

Le réchauffement climatique provoque l’aggravation des catastrophes naturelles, affirme Jan Egeland

Carte de la couche d'ozone, PNUE
Le Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU a exhorté aujourd'hui la communauté internationale à « faire plus » pour lutter contre le réchauffement climatique, qui augmente la fréquence et l'intensité des catastrophes naturelles, à tel point que même les Etats-Unis ne peuvent pas y répondre de manière appropriée comme l'a montré l'ouragan Katrina.

« Le réchauffement climatique est une réalité. Je crois que certains ne veulent pas la voir. Mais le nombre de catastrophes naturelles relatives au réchauffement climatique a été multiplié par trois au cours des dernières années, comparé aux années 60 et 70 », a déclaré Jan Egeland, Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, dans une conférence de presse donnée aujourd'hui à Genève.

« Des centaines de millions de personnes ont été affectées au cours des deux dernières années. Leurs moyens d'existence, leurs vies ont été dévastés par des catastrophes naturelles », a rappelé Jan Egeland.

« Cette année, les ouragans Katrina et Rita ont frappé les côtes des Etats-Unis. Les mers étant plus chaudes, comme la température de l'air, les glaciers ont fondus, ce qui a entraîné des conditions climatiques extrêmes », a-t-il affirmé.

« Il n'y a aucun doute là-dessus », a-t-il insisté.

En conséquence, le Coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU a souhaité que la communauté internationale fasse « le maximum pour stopper le réchauffement climatique » et que, dans le même temps, elle fasse « beaucoup plus pour préparer les populations à des conditions climatiques extrêmes et à catastrophes naturelles plus nombreuses ».

« L'ouragan Katrina a montré de façon très imagée qu'aucun pays sur la planète n'était préparé de manière appropriée » à une telle catastrophe naturelle, a fait remarquer Jan Egeland.

« Les Etats-Unis qui disposent des moyens les plus importants dans le monde ne sont cependant pas préparés de manière appropriée à ce type d'ouragan. Les pays européens, asiatiques et latinos américains ne le sont pas non plus. Il est évident que les pays africains le sont encore moins », a-t-il souligné.

C'est aussi pourquoi, le Cadre d'action de Hyogo pour 2005-2015 qui vise à renforcer la résistance des pays et des communautés aux catastrophes naturelles, conclu à Kobe, au Japon, en janvier dernier, lors de la Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes, doit être pris « plus au sérieux ».

« Des progrès ont été réalisés », a cependant noté le Coordonnateur des secours d'urgence. « Aujourd'hui moins de personnes meurent de catastrophes naturelles qu'il y a plusieurs dizaines d'années mais davantage sont déplacées et perdent leurs moyens de subsistance », a-t-il expliqué.

La température moyenne sur terre a augmenté de 0.6 degrés Celsius depuis la fin des années 1800. On s'attend à ce qu'elle continue d'augmenter de 1.4 à 5.8 degrés d'ici à l'an 2100 - ce qui constitue un rapide et profond changement. Même si la prédiction minimale venait à se produire, elle serait supérieure à toute autre tendance sur 100 ans au cours des 10 000 dernières années, indique le site de la Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).