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Sommet mondial : le Secrétaire général lance un appel aux parlements pour qu'ils fassent pression sur leurs gouvernements

Sommet mondial : le Secrétaire général lance un appel aux parlements pour qu'ils fassent pression sur leurs gouvernements

Kofi Annan
Le Secrétaire général a exhorté hier les parlements du monde entier à faire pression sur leurs gouvernements pour qu'ils donnent suite aux engagements qui pourraient être pris lors du sommet mondial pour faire reculer la pauvreté, combattre le terrorisme, défendre les droits de l'homme, prévenir les génocides et agir d'urgence en cas de crise humanitaire.

Le Secrétaire général a exhorté hier les parlements du monde entier à faire pression sur leurs gouvernements pour qu'ils donnent suite aux engagements qui pourraient être pris lors du sommet mondial pour faire reculer la pauvreté, combattre le terrorisme, défendre les droits de l'homme, prévenir les génocides et agir plus vite en cas de crise humanitaire.

« Quels que soient les résultats du sommet, il ne faudrait pas s'imaginer que les quelques jours à venir seront un aboutissement. Ils constitueront plutôt un point de départ. Tout de suite, il faudra penser à mettre en œuvre les décisions qui auront été prises », a déclaré hier le Secrétaire général, à l'ouverture de la deuxième conférence mondiale des présidents de parlement qui se tient au siège de l'ONU à New York du 7 au 9 septembre.

« C'est pourquoi votre participation est si précieuse et si indispensable : vous devez vous assurer que le programme de réforme reçoive suffisamment d'attention politique, encourager vos gouvernements à faire preuve de bonne volonté et à donner effet aux engagements pris, veiller à ce que les gens de votre pays soient associés de près au processus et, bien sûr, faire en sorte que leurs préoccupations soient entendues », a-t-il ajouté.

Les négociations relatives au projet de document final du sommet mondial se déroulent en ce moment au siège de l'ONU, sous la direction du président de l'Assemblée générale, sur la base du rapport du Secrétaire général, intitulé « Dans une liberté plus grande » et publié le 21 mars dernier, qui proposait une série de réformes et un projet de document final en annexe.

Le document final devrait donner aux Etats membres l'occasion de s'engager à mettre en œuvre les objectifs du Millénaire pour le développement (ODM), à lutter contre le réchauffement climatique, adopter un traité sur le terrorisme, lutter contre la prolifération des armes nucléaires, créer une Commission de consolidation de la paix, créer un Conseil des droits de l'homme, adopter le principe de la responsabilité internationale de protéger les populations contre les génocides, élargir le Conseil de sécurité et donner plus d'autorité au Secrétaire général.

Dans son allocution aux présidents de parlement, le Secrétaire général a voulu attirer l'attention sur l'une des réformes envisagées : la création d'un Fonds humanitaire d'urgence qui permettrait de « disposer de fonds dans les trois ou quatre jours suivant une soudaine catastrophe humanitaire, sans devoir attendre que les donateurs répondent à un appel d'urgence ».

« Je vous demande instamment d'appuyer le principe d'un Fonds central auto-renouvelable d'urgence remanié et de verser des contributions au titre de ce fonds, pour que nous soyons là lorsque l'on a besoin de nous, chaque fois que l'on a besoin de nous et à temps pour sauver le plus de vies possible », a-t-il déclaré.

« Que ce soit le tsunami qui s'est abattu sur l'Asie du Sud-Est l'an dernier ou l'ouragan qui a dévasté la côte sud des États-Unis la semaine dernière, les événements nous ont montré à maintes reprises à quel point il importe de pouvoir intervenir rapidement en cas de crise », a-t-il ajouté.