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La Journée internationale de la jeunesse célébrée à l'ONU

La Journée internationale de la jeunesse célébrée à l'ONU

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A l'occasion de la Journée internationale de la jeunesse célébrée aujourd'hui à l'ONU, Kofi Annan appelle la jeunesse à faire entendre sa voix et à être la génération qui mettra un terme à la pauvreté. Près de la moitié de la population mondiale a moins de 25 ans.

A l'occasion de la Journée internationale de la jeunesse, le Secrétaire général a souligné, dans un message publié aujourd'hui à New York, la nécessité de travailler pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement.

Kofi Annan souligne que près de 3 milliards de personnes dans le monde sont âgées de moins de 25 ans. Plus d'un demi-million de jeunes vivent avec moins de deux dollars par jour et que plus de 100 millions d'enfants en âge d'aller à l'école ne sont pas scolarisés. Chaque jour, 30 000 enfants meurent à cause de la pauvreté et 7000 jeunes sont contaminés par le VIH/sida.

« Tout cela peut changer si nous travaillons ensemble pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement », affirme le Secrétaire général.

Rappelant que les chefs d'Etat et de Gouvernement allaient se réunir à l'occasion du Sommet de septembre 2005, le Secrétaire général a appelé la jeune génération à faire entendre sa voix pour que les dirigeants du monde respectent les engagements liés aux objectifs du Millénaire pour le développement.

« Je sais que vous n'accepterez pas un monde où d'autres meurent de faim, restent analphabètes et voient leur dignité humaine bafouée », déclare Kofi Annan. « Assurez-vous que vos voix soient entendues. Assurez-vous que votre génération soit celle qui a vaincu la pauvreté. »

« Le moment est venu de faire du bien-être et de l'inclusion des jeunes une priorité absolue. C'est particulièrement important alors que les dirigeants du monde se préparent à tenir le Sommet mondial de septembre 2005 », a affirmé pour sa part la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), Thoraya Ahmed Obaid dans une déclaration prononcée lors d'une conférence de presse donnée aujourd'hui à l'ONU par trois jeunes du Brésil, de la Jamaïque et du Kenya.

retransmission du point de presse du 12 août 2005.

">image• Retransmission de la conférence de presse [36mins]

La Directrice exécutive de l'UNFPA a prévenu qu'à moins d'investir davantage dans les jeunes, de nombreux objectifs ne seraient pas atteints les concernant. Elle a précisé que l'urgence à intervenir n'était nulle part plus grande que concernant les adolescentes et les jeunes femmes.

« Aujourd'hui, Journée internationale de la jeunesse, nous devons regarder en face le fait que des millions de jeunes sont placés devant des perspectives catastrophiques », a-t-elle poursuivi, ajoutant que les priorités devaient changer et que tous devaient prendre l'engagement de soutenir les jeunes pour qu'ils puissent concrétiser leurs rêves dans un monde en évolution rapide et en des temps troublés.

« Aujourd'hui, le monde compte le plus grand nombre de jeunes dans l'histoire du monde », a-t-elle rappelé. « La moitié de la population du monde est âgée de moins de 25 ans. Dans le monde en développement, le groupe d'âge 10-25 ans représente le tiers de la population. Au vu de ces chiffres, il n'est tout simplement pas possible de mettre en attente les besoins et les droits de ces jeunes ou de les placer à la fin d'une liste de priorités en apparence plus urgentes. »

Lors de la conférence de presse, deux jeunes sont venus raconter leur histoire au cours du point de presse du porte-parole du Secrétaire général aujourd'hui à New York. Jason, de la Jamaïque, 19 ans, a raconté le terrible choc qu'il avait d'abord ressenti en apprenant qu'il était contaminé par le VIH/sida. L'intervention d'une ONG dans son quartier et la rencontre avec d'autres personnes séropositives lui ont redonné le goût de vivre aussi bien que possible.

Une jeune Brésilienne a raconté son profond désir d'étudier et d'être reconnue par son père. Bien qu'ayant été admise à l'université, elle n'a finalement pas été autorisée à y étudier lorsque la directrice de l'établissement a découvert qu'elle vivait avec sa mère dans une Favela (un bidonville). Elle a finalement pu étudier grâce au programme d'une ONG.

Voir l'exposition de photos inaugurée aujourd'hui au siège des Nations Unies à New York. « A la poursuite d'un rêve : le visage des jeunes dans les objectifs du Millénaire pour le développement », qui se concentre sur la vie de huit jeunes dans différents pays du monde (voir le communiqué de presse).