Myanmar : les contraintes gouvernementales entravent les activités humanitaires, indique le PAM
Le programme alimentaire des Nations Unies a exhorté aujourd'hui le Myanmar à réviser les politiques qui entravent les efforts humanitaires pour lutter contre la faim et la pauvreté dans le pays.
« Les opérations du Programme alimentaire mondial (PAM) se sont développées ces deux dernières années mais il faut faire davantage. Il ne sera pas possible de remédier aux graves problèmes de sous-alimentation au Myanmar sans changements pour promouvoir le bien-être de la population, ce qui est du ressort du gouvernement », a déclaré aujourd'hui James Morris, directeur de l'agence, à l'issue d'une mission de 4 jours dans le pays.
Outre une visite dans les centres du PAM à Magway, James Morris a rencontré le premier ministre Soe Win, des représentants de la Ligue nationale pour la démocratie et des dirigeants des groupes ethniques minoritaires, indique un communiqué de l'agence paru aujourd'hui à Rome.
Le directeur du PAM a en premier lieu appelé à l'assouplissement des contrôles sur les marchés et la distribution des biens alimentaires, notamment en ce qui concerne l'assistance, et de l'accès aux plus vulnérables, en particulier dans les régions frontières où vivent les minorités fortement touchées.
« Les politiques agricoles et commerciales actuelles, ainsi que les restrictions sur les mouvements de personnes rendent la simple survie très difficile pour de nombreuses personnes », a déclaré James Morris, qui rappelle qu'un enfant sur trois souffre de malnutrition au Myanmar et que 15% de la population de 53 millions d'habitants souffre d'insécurité alimentaire.
Le chef de l'agence alimentaire de l'ONU a par ailleurs appelé à la levée des contraintes qui pèsent sur les agences humanitaires en matière de bureaucratie, de fiscalité, et de liberté de mouvement.
Le PAM indique par ailleurs qu'il a encore besoin de lever 40% des 12 millions de dollars nécessaires pour son programme dans l'Etat du Nord Rakhine et de Magway.