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La croissance économique en Amérique latine et dans les Caraïbes devrait s'élever à 4,3 % en 2005, selon un rapport de l'ONU

La croissance économique en Amérique latine et dans les Caraïbes devrait s'élever à 4,3 % en 2005, selon un rapport de l'ONU

Les économies d'Amérique latine et des Caraïbes devraient enregistrer cette année une croissance de 4,3 %, selon la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes de l'ONU (CEPALC), qui affirme aussi que la région pourrait connaître une quatrième année de croissance économique en 2006, avec une croissance estimée à 4%.

“L'optimisme est possible […] car la région est mieux préparée à affronter les défis”, estime la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) dans un communiqué publié aujourd'hui.

Tout en soulignant la nécessité d'une croissance économique plus rapide pour remédier aux problèmes sérieux sur le marché du travail, la CEPALC précise que si ses prévisions se réalisent, le PIB par habitant aura augmenté de 10 % entre 2003 et 2006.

En 2005, la croissance est estimée à 4,7 % en Amérique latine, à 3,6 % au Mexique et en Amérique Centrale et à 4 % dans les Caraïbes, selon les prévisions publiées dans L'étude sur la situation économique de l'Amérique latine et des Caraïbes, 2004-2005, rapport présenté aujourd'hui à Santiago au Chili.

L'Argentine arrive en tête avec une croissance estimée à 7,3 %, suivie par le Venezuela (7 %), l'Uruguay (6,2 %), le Chili (6%), le Pérou (5.5%) et le Panama (4.5%). En 2004, les économies régionales avaient connu une croissance économique de presque 6 %, contre 2 % en 2003.

En dépit du ralentissement attendu de l'économie mondiale en 2005, la région a continué à tirer profit d'échanges extérieurs très favorables, de l'augmentation du PIB et du commerce mondial, de l'augmentation des prix des produits de base et de taux d'intérêt bas. La relance de la demande intérieure a été soutenue par le niveau historiquement bas des taux d'intérêt et par l'appréciation de la monnaie de plusieurs pays au cours des premiers mois de l'année, qui ont rendu les importations meilleur marché. La demande intérieure devrait donc contribuer de façon significative à la croissance en 2005, tandis que le secteur des exportations devrait réaliser de bonnes performances.

Selon la CEPALC, la phase actuelle de croissance démontre des caractéristiques différentes du passé. Les tendances à long terme dans le commerce international, l'accumulation des réserves internationales, l'amélioration des indicateurs de la dette externe et des comptes fiscaux plus forts encouragent à l'optimisme.

De nouvelles opportunités d'investissement ont commencé à apparaître dans plusieurs pays. Grâce à l'amélioration de l'emploi et du niveau des salaires, le redressement lent mais soutenu de la masse globale des salaires a amplifié la consommation des ménages.

Des risques persistent cependant, au cas où se produiraient une brutale correction de certains déséquilibres de l'économie internationale ou des réactions protectionnistes. Pour maintenir les taux de croissance, la région doit donc améliorer les indicateurs sociaux, les indicateurs d'emploi, et les signaux à même de stimuler l'épargne et l'investissement, indique le rapport de l'ONU.