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UNESCO : sept sites naturels ajoutés à la liste du patrimoine mondial

UNESCO : sept sites naturels ajoutés à la liste du patrimoine mondial

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Le dôme de Vredefort en Afrique du Sud, la Vallée des baleines en Egypte, la péninsule de Shiretoko au Japon, deux Fjords en Norvège, les îles du Golfe de Californie au Mexique, le complexe forestier de Dong Phayayen-Khao Yai en Taïlande, le parc national de Coiba au Panama, sont les sept sites naturels inscrits sur la liste de l'UNESCO, par le Comité du patrimoine mondial, présidé par le Sud-africain Themba Wakashe.

« Avec les inscriptions décidées aujourd'hui, la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO compte 160 sites naturels et 24 sites mixtes (à la fois naturels et culturels) d'une valeur universelle exceptionnelle », indique un communiqué de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) diffusé hier.

Le dôme de Vredefort, à environ 120 km au sud-ouest de Johannesburg, est une partie représentative de la structure d'impact d'une météorite de très grande taille. Datant de 2 023 millions d'années, c'est le plus ancien astroblème découvert sur Terre à ce jour. Avec un rayon de 190 km, c'est aussi le plus grand et le plus profondément érodé. Le dôme de Vredefort est le témoin de la plus grande libération d'énergie jamais connue sur la planète. Le dôme constitue un témoignage très important de l'histoire géologique de la planète et tient une place fondamentale dans notre compréhension de l'évolution de la planète.

Wadi Al-Hitan, la Vallée des baleines, dans le désert occidental de l'Egypte, contient des restes fossiles inestimables du plus ancien, et maintenant éteint, ordre des baleines archaeoceti. Ces fossiles représentent l'une des étapes les importantes de l'évolution : les débuts de la baleine en tant que mammifère marin après avoir été mammifère terrestre. C'est le plus grand site au monde témoignant de cette époque de l'évolution. Il montre très clairement l'aspect et la vie de ces baleines pendant leur transition. Le nombre, la concentration et la qualité de ces fossiles sont uniques, tout comme leur accessibilité et leur présence dans un paysage attrayant et protégé. Les fossiles d'Al-Hitan montrent des jeunes archæocètes, dans les dernières étapes de la perte de leurs membres postérieurs. Ils présentent déjà la forme corporelle typiquement hydrodynamique des baleines modernes, tout en conservant quelques aspects primitifs du crâne et de la dentition.

La péninsule de Shiretoko est située au nord-est de Hokkaido, l'île la plus au nord du Japon. Le site comporte donne un exemple remarquable de l'interaction des écosystèmes marins et terrestres ainsi que de la productivité extraordinaire d'un écosystème, largement influencée par la formation de glaces marines saisonnières, à la plus basse des latitudes de l'hémisphère nord. Il a une importance particulière pour plusieurs espèces marines et terrestres, parmi lesquelles des espèces en danger et endémiques, comme le kétoupa de Blakiston et la plante Viola kitamiana. Le site est également d'importance mondiale pour des oiseaux migrateurs et des oiseaux de mer menacés, de nombreuses espèces de salmonidés et de mammifères marins, notamment le lion de mer de Steller, et des espèces de cétacés.

Situés au sud-ouest de la Norvège, au nord-est de Bergen, Geirangerfjord et Nærøyfjord, à 120 kilomètres l'un de l'autre, font partie des fjords de l'ouest de la Norvège qui s'étendent de Stavanger au sud jusqu'à Andalsnes, 500 km au nord-est. Les deux fjords, qui sont parmi les plus longs et des plus profonds du monde, sont considérés comme caractéristiques de la géographie des fjords et comme l'un des paysages les plus spectaculaires de la planète. Leur exceptionnelle beauté naturelle provient des parois cristallines, étroites et abruptes, qui s'élèvent jusqu'à 1400 m au dessus de la mer et plongent 500 mètres en dessous. Les parois à pic des fjords abritent de nombreuses cascades tandis que des rivières sauvages coulent à travers des forêts de caduques et de conifères vers des lacs glaciaires, des glaciers et les montagnes escarpées. Des vestiges de vieilles fermes de transhumance désormais abandonnées ajoutent un aspect culturel au caractère spectaculaire du lieu et donne une ultime touche humaine au site.

Le site comprend 244 îles, îlots et zones côtières, situées dans le Golfe de Californie au nord-est du Mexique. La mer de Cortez et ses îles sont considérées comme un laboratoire naturel pour la recherche en matière de spéciation. De plus, presque tous les grands processus océanographiques à l'œuvre dans les océans de la planète sont représentés sur le site, lui donnant une importance sans commune mesure pour l'étude. Le site offre un paysage spectaculaire d'îles au relief accidenté composé de hautes falaises et de plages de sable, qui contrastent avec le cadre désertique qui s'y reflètent et des eaux environnantes turquoise. Le site abrite 695 espèces de plantes vasculaires, plus que dans tout autre site marin et insulaire de la liste du patrimoine mondial.

Le complexe forestier de Dong Phayayen - Khao Yai s'étend sur 230 km entre le Parc national de Ta Phraya à la frontière cambodgienne à l'est et le Parc national Khao Yai à l'ouest. C'est une zone de reliefs montagneux s'élevant de 100 m à 1 351 m d'altitude avec 7 500 de ses 615 500 hectares au dessus de 1 000 mètres. Sa partie nord est irriguée par des affluents de la rivière Mun, elle-même affluent du fleuve Mékong. La partie sud est drainée par de nombreuses cascades et des gorges spectaculaires et quatre cours d'eau principaux à fort débit qui se déversent dans le fleuve Prachinburi. Le site est l'habitat de plus de 800 espèces de faune.

Le Parc national de Coiba, au large de la côte ouest du Panama, protège l'île de Coiba, 38 îlots et les zones marines environnantes dans le golfe de Chiriqui. Abritées des vents froids et des effets d'El Niño, les forêts tropicales humides du Pacifique de Coiba entretiennent un niveau d'endémisme exceptionnel pour les mammifères, les oiseaux et les plantes en raison de l'évolution en cours de nouvelles espèces. C'est le dernier refuge d'un certain nombre d'espèces menacées telles que la harpie huppée.