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R. D. du Congo : le Conseil de sécurité condamne les massacres au Sud-Kivu

R. D. du Congo : le Conseil de sécurité condamne les massacres au Sud-Kivu

Adamantio Vassilakis, amb. de la Grèce
Le Conseil de sécurité a condamné hier « avec la plus grande fermeté » le massacre de près d'une cinquantaine de personnes, dont la majorité étaient des femmes et des enfants, survenu le 9 juillet dernier, dans la région du Sud-Kivu, à l'est de la République démocratique du Congo.

Lors d'une séance à l'issue de consultations officieuses sur la situation dans le pays, le président du Conseil de sécurité pour le mois de juillet, Adamantios Vassilakis de la Grèce, a demandé au Représentant spécial du Secrétaire général pour la République démocratique du Congo (RDC), William Lacy Swing, d'établir les faits et de lui en faire rapport aussi rapidement que possible.

La Mission de l'Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUC) avait indiqué que 39 civils, pour la plupart des femmes et des enfants, avaient été brûlés vifs dans la nuit du 9 au 10 juillet, après avoir été enfermés dans leurs huttes du village de Ntulu-Mamba, au Sud-Kivu, une région à l'est de la RDC (voir notre dépêche du 12 juillet 2005).

Le Conseil de sécurité a aussi demandé aux autorités congolaises de « faire diligence afin de poursuivre et traduire en justice les auteurs et les responsables de ces crimes, en priant la MONUC d'apporter à celles-ci le soutien dont elles pourraient avoir besoin ».

« Il est indispensable de mettre fin, notamment dans les Kivus et l'Ituri, aux attaques des groupes armés sur les populations qui, tout en augmentant les souffrances des civils, font peser une menace sur la stabilité de toute la région, ainsi que sur la tenue des élections en République démocratique du Congo », a déclaré le président du Conseil.

Ce dernier a également rappelé que le Conseil exige des Forces démocratiques de Libération du Rwanda qu'« elles respectent l'engagement pris à Rome, le 31 mars 2005, de cesser la lutte armée et de régler sans plus tarder la question du rapatriement de leurs combattants ».

Enfin, le Conseil de sécurité a réaffirmé son plein soutien à la MONUC et aux « actions robustes » qu'elle mène dans l'accomplissement de son mandat.

En mai dernier, la MONUC et le Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA) avaient déploré le fait que civils innocents soient « une fois de plus victimes des affrontements entre groupes armés dans le Sud-Kivu », lorsque 19 personnes avaient été tuées et plusieurs autres blessées lors d'une attaque contre la collectivité de Nindja, à 75 km au nord-ouest de Bukavu (voir notre dépêche du 31 mai 2005).