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PNUE : la Convention sur le commerce des espèces en danger fête ses 30 ans

PNUE : la Convention sur le commerce des espèces en danger fête ses 30 ans

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Il y a 30 ans, le 1er juillet 1975, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction entrait en vigueur (CITES), investie de la mission de réglementer le commerce international des espèces en danger, indique le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE).

« Ces trois dernières décennies, la CITES s'est révélée très efficace pour veiller à ce que les besoins des hommes restent compatibles avec la conservation des espèces sauvages. Elle a permis aux communautés locales de tirer parti de l'utilisation durable de ces espèces et a protégé celles qui étaient menacées par le commerce international », a déclaré le Secrétaire général de la CITES, Willem Wijnstekers, dans un communiqué du PNUE publié hier à Genève.

« L'expansion des populations humaines, le développement économique, la pauvreté et la guerre testent la capacité de nombreux types d'animaux et de plantes à survivre au monde moderne. La mondialisation ajoute encore à la pression car l'expansion du commerce international et l'augmentation des revenus accroissent la demande d'espèces sauvages et de leurs produits », explique le communiqué.

« La CITES cherche à alléger cette pression en soutenant l'action de conservation menée au plan national et en garantissant la durabilité du commerce international des espèces sauvages », poursuit le PNUE.

Tout en empêchant que toujours plus d'espèces soient menacées par le commerce, la CITES a permis le rétablissement d'espèces déjà menacées comme la vigogne d'Amérique du sud (petit mammifère de la famille des camélidés) ou le crocodile du Nil. « La survie de ces deux espèces a été assurée quand la CITES a fait de la laine de vigogne et des peaux de crocodiles du Nil des marchandises précieuses gérées d'une manière durable et profitable pour les communautés locales », indique le communiqué.

« L'expérience de la CITES montre que les populations pauvres des zones rurales qui partagent leur environnement avec des animaux et des plantes sauvages doivent recevoir une part importante des bénéfices économiques tirés de l'utilisation de ceux-ci. Lorsque ce n'est pas le cas, la conservation des espèces sauvages est souvent compromise car alors, ces populations cherchent à obtenir des bénéfices économiques d'une manière non durable pour l'environnement – par exemple, en vouant à l'agriculture des terres non développées, en braconnant la faune et en passant en contrebande des produits d'espèces sauvages ».

Ces dernières années, la gestion efficace du commerce des espèces sauvages par la CITES a été appliquée à certains poissons et essences de grande valeur commerciale, autrefois considérés comme ne relevant pas de la Convention.