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Côte d'Ivoire : le Conseil de sécurité autorise l'augmentation des effectifs de l'ONUCI

Côte d'Ivoire : le Conseil de sécurité autorise l'augmentation des effectifs de l'ONUCI

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Le Conseil de sécurité a prorogé aujourd'hui le mandat de l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire et des forces françaises qui la soutiennent jusqu'au 24 janvier 2006 et autorisé l'augmentation de ses effectifs afin de renforcer la sécurité avant les élections prévues en octobre prochain. L'ONUCI pourra par ailleurs solliciter les forces de l'ONU dans les pays voisins, la Sierra Leone et le Libéria.

Par la résolution 1609 (2005) adoptée à l'unanimité, le Conseil a autorisé l'augmentation de la composante militaire l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) de 850 hommes, ainsi que l'augmentation de la composante police civile pour atteindre un maximum de 725 membres du personnel civil, dont trois unités de police constituées, et des autres membres du personnel civil nécessaires.

L'ONUCI compte actuellement 6 042 militaires et 218 policiers civils.

Le Conseil a décidé que l'ONUCI s'acquittera, entre autres, de l'observation de la cessation des hostilités et des mouvements de groupes armés, du processus de Désarmement, démobilisation, réinsertion (DDR), du rapatriement et de la réinstallation des ex-combattants et du désarmement et démantèlement des milices.

L'ONUCI devra en outre s'assurer de la protection du personnel des Nations Unies, des institutions et des civils, de la surveillance de l'embargo sur les armes ainsi que de l'appui aux opérations humanitaires, au redéploiement de l'administration.

Tout particulièrement, l'ONUCI devra surveiller l'organisation d'élections « ouvertes à tous, libres, justes et transparentes » et de l'assistance dans le domaine des droits de l'homme.

Le Conseil de sécurité autorise par ailleurs le Secrétaire général à prendre toutes les mesures nécessaires pour la coopération entre la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL), la Mission des Nations Unies au Libéria (MINUL) et l'ONUCI et la possibilité pour ces missions de mener des opérations frontalières.

Il autorise également le redéploiement temporaire du personnel des forces militaires et de la police civile entre la MINUL, la MINUSIL et l'ONUCI afin de faire face aux défis qui ne peuvent être relevés dans le cadre de l'effectif total autorisé d'une mission donnée.

Par ailleurs, le Conseil de sécurité autorise aussi les forces françaises à user de tous les moyens nécessaires pour soutenir l'ONUCI, conformément à l'accord conclu entre cette dernière et les autorités françaises, et en particulier à contribuer à la sécurité générale de la zone d'activité des forces internationales et à intervenir, en consultation avec l'ONUCI, en cas d'éventuelles actions belligérantes, si les conditions de sécurité l'exigent, en dehors des zones de déploiement de l'ONUCI.

L'augmentation des effectifs de l'ONUCI décidée par le Conseil de sécurité est en deçà de ce que recommandait le Secrétaire général dans son dernier rapport sur la question, publié le 17 juin dernier.

Le Secrétaire général avait proposé au Conseil de sécurité d'autoriser le déploiement de 2 076 soldats supplémentaires et de trois nouvelles unités de police constituées (375 agents).