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Tsunami : six mois après la catastrophe, les efforts de reconstruction restent dantesques, rappelle Bill Clinton

Tsunami : six mois après la catastrophe, les efforts de reconstruction restent dantesques, rappelle Bill Clinton

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Six mois après que le tsunami a frappé les régions côtières d'Asie du Sud, il nous faut encore affronter le défi de reconstruire les régions englouties par les eaux, a déclaré l'ancien président des Etats-Unis Bill Clinton, Envoyé spécial de l'ONU pour la réhabilitation des régions dévastées, lors d'une conférence de presse donnée hier à Genève.

Parlant au nom de toutes les agences des Nations Unies impliquées dans la reconstruction et la réhabilitation, l'Envoyé de l'ONU, a rappelé que si l'aide humanitaire d'urgence avait été extraordinaire, l'ampleur de la tâche pour la reconstruction demeurait gigantesque, indique un communiqué publié hier à Genève et à New York.

« Dans un premier temps, tout le monde a concentré ses effort pour sauver des vies, sans égard pour la nationalité des victimes et sans faire de politique. Mais si l'effort humanitaire a été sans précédent, nous ne pouvons pas sous-estimer l'énormité de la tâche qui reste à accomplir », a affirmé Bill Clinton.

Lors de sa conférence de presse, le Président Clinton a exhorté les Nations Unies et ses partenaires à garder l'élan des six premiers mois. Les efforts de reconstruction arrivent actuellement dans une phase difficile et délicate dans laquelle il faut planifier à long terme dans plusieurs pays à la fois, a-t-il prévenu.

« Notre travail pour aider à reconstruire ces communautés et ces régions est un marathon. Il nous faudra courir ce marathon à la vitesse d'un sprinter, avançant de manière coordonnée et responsable, pour accomplir notre mission. Des millions de vies dépendent de nos efforts au cours de l'année qui vient », a ajouté l'Envoyé de l'ONU.

Dans un communiqué publié aujourd'hui à Rome, l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) expliquait « qu'une aide inappropriée et non coordonnée ferait plus de mal que de bien", a affirmé Richard China, coordonnateur des activités de réhabilitation de la FAO.

L'agence de l'ONU indique que son budget est relativement faible en comparaison des milliards de dollars qui ont été reçus par d'autres organisations, mais que « son assistance technique et notre savoir-faire ont un effet multiplicateur, favorisant l'optimisation des résultats durables obtenus grâce aux ressources déployées pour la restauration des moyens d'existence des ruraux et des pêcheurs ».

Environ 40 % du budget de la FAO pour le tsunami ont été déjà engagés pour l'assistance technique et la livraison d'intrants aux pays sinistrés. Les bailleurs de fonds doivent encore verser 22 millions de dollars à la FAO, mais l'Organisation aura besoin de 50 millions de dollars pour maintenir et élargir son assistance technique et son soutien direct aux pêcheurs et agriculteurs afin de leur restituer leur autonomie et leur dignité.

Pour sa part, le programme alimentaire de l'ONU indique avoir déjà distribué près de 123.000 tonnes de nourriture à plus de deux millions de personnes depuis le 26 décembre 2004, date à laquelle le tsunami a ravagé l'Asie du Sud.

« Nous avons réussi à prévenir la faim et la malnutrition en faisant parvenir de la nourriture à temps à des centaines de milliers de personnes vulnérables. A présent, nous les aidons à se concentrer sur la reconstruction, sans avoir à s'inquiéter de savoir si elles auront assez à manger », indique un communiqué du PAM paru aujourd'hui à Bangkok (en anglais).

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a fourni quotidiennement de l’eau potable à plus d’un millions de survivants. De son côté, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a distribué des trousses sanitaires d'urgence à près de deux millions de personnes. Enfin, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) continuent d’aider pêcheurs et fermiers à reprendre leurs activités, a précisé aujourd’hui la porte-parole adjointe du Secrétaire général, Marie Okabe, lors de son point quotidien avec la presse, au Siège de l’ONU à New York.