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L'Assemblée générale exige une parité absolue dans les six langues sur le site Internet de l'ONU

L'Assemblée générale exige une parité absolue dans les six langues sur le site Internet de l'ONU

L'Assemblée générale a adopté hier par consensus une résolution sur le multilinguisme, présentée par la France et soutenue par 102 États Membres, qui réaffirme la nécessité d'assurer la parité absolue des six langues officielles sur le site Web de l'Organisation.

Les six langues officielles à l'ONU sont l'anglais, l'arabe, le chinois, l'espagnol, le français et le russe. L'anglais et le français sont les deux langues de travail de l'Organisation.

Présentant le texte de la résolution, le Représentant permanent de la France, Jean-Marc de La Sablière, a déclaré que militer pour le multilinguisme revenait à militer pour le respect des diversités culturelles, pour le rayonnement des valeurs universelles, c'est à dire pour un nouvel humanisme, indique un communiqué de presse de l'ONU publié hier à New York.

Le représentant de la France, qui occupe la charge de Président du Conseil de sécurité pour le mois de juin, a salué « une diversité linguistique et culturelle qui a l'avantage de concilier sans diluer, rapprocher sans occulter et intégrer sans substituer ».

L'ensemble des délégations qui sont intervenues ont souligné l'importance d'un multilinguisme favorisant l'unité dans la diversité et l'entente internationale. Elles ont souhaité que l'on tienne le plus grand compte des langues qui ne sont pas officielles.

Si le représentant des États-Unis a indiqué que 47 millions d'Américains parlaient une autre langue que l'anglais à la maison et que 176 langues étaient pratiquées sur le territoire américain, celui de la Fédération de Russie s'est particulièrement inquiété de retards chroniques de la publication des documents des Nations Unies dans les six langues officielles.

Le représentant du Burkina Faso a déclaré que son pays qui comprenait 60 langues avait fait du multilinguisme un levier qui contribue à une prise en compte effective des attentes de chaque groupe linguistique, associant ainsi toutes les énergies nécessaires à la construction d'une société libre, prospère et harmonieuse.

Dans son dernier rapport sur le multilinguisme, le Secrétaire général indiquait que « le plus grand obstacle au multilinguisme réside dans l'insuffisance des ressources ».