Augmentation de 3% de la production de coca dans les Andes en 2004, selon une nouvelle étude de l'ONUDC
Cependant, en dépit de cette augmentation de 3%, la culture de la coca dans la région des Andes - Bolivie, Colombie et Pérou - a globalement presque diminué d'un tiers depuis l'an 2000, note l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) dans un communiqué de presse publié aujourd'hui à Vienne qui annonce la parution de « L'étude 2004 sur la production de coca dans les Andes ».
Cette diminution globale s'explique par le fait que la production de coca a diminué de 50% en Colombie depuis l'an 2000.
Antonio Maria Costa, chef du Bureau des Nations Unies contre la drogue et le crime, a cependant qualifié d'« inquiétante » l'augmentation de la production en Bolivie et au Pérou même si l'on ne pouvait pas encore parler d'une nouvelle « tendance ».
Selon les nouveaux chiffres, la culture de la coca a augmenté de 17% en Bolivie au cours de l'année 2004, principalement dans la région Chapare, et de 14% au Pérou.
En 1998, rappelle l'ONUDC, l'Assemblée générale avait appelé à une réduction significative des cultures illicites d'ici à 2008 en échange d'un soutien aux agriculteurs pour les aider à passer à la production de cultures licites.
Il est important de noter, ajoute le communiqué, que dans les régions où les agriculteurs ont bénéficié de programmes d'aide, la culture de la coca est restée stable depuis 1998 ou a diminué.
Selon Antonio Maria Costan, les agriculteurs seraient prêts à abandonner la culture de la coca, s'ils pouvaient gagner leur vie en cultivant d'autres plantes. D'où la nécessité, selon lui, de renforcer les programmes de développement et de bonne gouvernance, pour aider les agriculteurs à trouver des activités de substitution, dans les régions du Pérou et de Bolivie où la production de coca a récemment augmenté.
Les Etats Membres, et plus particulièrement les pays Européens, où un tiers de la cocaïne produite dans les Andes est consommée, devraient, selon lui, redoubler d'efforts.
Les efforts fournis par l'ONU, en collaboration avec les gouvernements, pour aider les quatre millions d'agriculteurs dans le monde qui cultivent des plantes illicites, à trouver des activités de substitution, n'attire pas suffisamment l'attention des médias, avait regretté le Département de l'information de l'ONU qui avait décidé de faire figurer ce thème dans sa liste 2005 des « Dix sujets dont le monde n'entend pas assez parler » (voir notre dépêche du 20 mai 2005).