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Le président de l'Assemblée générale présente le premier projet de déclaration du sommet de septembre

Le président de l'Assemblée générale présente le premier projet de déclaration du sommet de septembre

Le premier projet de déclaration du sommet qui réunira en septembre les chefs d'état du monde entier au siège de l'ONU à New York sera présenté officiellement aujourd'hui par le président de l'Assemblée générale.

Jean Ping, président de l'Assemblée générale de l'ONU, présentera aujourd'hui le résultat des consultations qui ont été menées depuis la publication du rapport du Secrétaire général « Dans une liberté plus grande : développement, sécurité et respect des droits de l'homme pour tous » le 21 mars dernier et qui constitue un premier projet de déclaration du sommet de septembre qui se tiendra au siège de l'ONU à New York.

Ce document, élaboré par le président de l'Assemblée générale et ses facilitateurs à partir des commentaires faits par les Etats Membres sur le rapport du Secrétaire général, des recommandations émises et les amendements demandés, est fondé sur l'idée d'un lien entre le développement, la paix et la sécurité et sur l'urgence du renforcement des Nations Unies, a expliqué Jean Ping lors d'une conférence de presse donnée ce matin au Siège de l'ONU, à New York.

image• Retransmission de la conférence de presse de Jean Ping [39mins]

« Les Etats Membres ont réaffirmé sans ambiguïté leur volonté de réformer les Nations Unies pour en faire un outil plus efficace face aux défis et aux menaces auxquels notre monde doit faire face », a-t-il affirmé.

Selon le président de l'Assemblée générale, les Etats Membres sont prêts à augmenter l'aide au développement.

Sur le plan de la sécurité, ils sont prêts à prendre des mesures collectives pour protéger les populations civiles. Ils sont aussi prêts à établir une Commission de consolidation de la paix. Ils condamnent sans ambiguïté le terrorisme et proposent l'adoption d'une Convention générale qui devrait être adoptée au plus tard au cours de la 60e session de l'Assemblée générale, c'est-à-dire l'année prochaine.

Enfin, ils se déclarent aussi prêts à renforcer les droits de l'homme et tous les organes de l'ONU.

A propos des droits de l'homme, les Etats Membres sont d'accord pour dire que la Commission des droits de l'homme ne fonctionne plus et proposent d'élever cette Commission au rang de Conseil. Ils suggèrent que ce Conseil des droits de l'homme devienne un organe subsidiaire de l'Assemblée générale et non un organe principal de l'ONU, comme le proposait également le Secrétaire général dans son rapport.

Dans un « additif 1 » à son rapport publié hier, le Secrétaire général a recommandé la création d'un Conseil des droits de l'homme qui siègerait de manière permanente à Genève et dont les membres devraient être moins nombreux que ceux de la Commission « pour des débats mieux circonscrits » et élus par l'Assemblée générale « ce qui lui conférerait au Conseil plus d'autorité que la Commission qui n'est un organe subsidiaire du Conseil économique et social » (voir notre dépêche du 2 juin 2005).

Les Etats ne prévoient pas pour l'instant de donner un statut juridique détaillé à ce Conseil dans la déclaration du sommet. Ils pourraient le faire lors de la 60e session de l'Assemblée.

En ce qui concerne la Commission de consolidation de la paix, le Secrétaire général a publié hier un « additif 2 » à son rapport, dans lequel il précise les fonctions de cette Commission. « Fournir au Conseil de sécurité les informations nécessaires sur les efforts de développement et de mise en place des institutions requises pour le relèvement au lendemain d'un conflit » constituerait la première fonction.

« Aider à assurer de manière prévisible le financement des premières activités de relèvement, notamment en indiquant les mécanismes disponibles », la deuxième. Enfin, « examiner périodiquement les progrès accomplis dans la réalisation des objectifs de relèvement à moyen terme » et « veiller à ce que les activités de relèvement et de développement soient financées dans la durée et à ce que l'attention sur le plan politique ne se relâche pas au stade du relèvement ».

Sur la réforme du Conseil de sécurité, les Etats Membres appuient l'idée de renforcer le Conseil mais le projet de déclaration ne tranche pas entre les deux modèles qui avaient été proposés par le Groupe de personnalités de haut niveau dans un rapport sur les défis, les défis et le changement.

« Nous constatons qu'au sein des Etats Membres les divisions persistent », a avancé Jean Ping.

Jean Ping a par ailleurs informé que des négociations sur ce document démarreront le 21 juin. Les Etats Membres se donnent 15 jours de réflexion. A la mi-juillet, après le premier cycle de négociations, un deuxième document sera présenté, et donc un deuxième projet de déclaration du sommet de septembre.

Documents de base sur la réforme :

« Dans une liberté plus grande: vers le développement, la sécurité et les droits de l'homme pour tous », le rapport du Secrétaire général sur la réforme des Nations Unies

Le Rapport sur les menaces, les défis et le changement du Groupe de personnalités de haut niveau

« Investir dans le développement : plan pratique pour réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement » , rapport de Jeffrey Sachs au Secrétaire général.