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Après l'assassinat du journaliste Samir Kassir, le Secrétaire général demande au gouvernement libanais de mettre fin à l'impunité

Après l'assassinat du journaliste Samir Kassir, le Secrétaire général demande au gouvernement libanais de mettre fin à l'impunité

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Après l'assassinat de Samir Kassir, éminent journaliste libanais connu pour ses positions anti-syriennes, quelques jours après le premier tour des élections parlementaires au Liban, le Secrétaire général demande au gouvernement libanais de mettre fin à l'impunité dans le pays et d'assurer le respect de la liberté de la presse

« Le Secrétaire général condamne fermement l'attentat à la bombe, perpétré tôt ce matin à Beyrouth, qui a causé la mort de Samir Kassir, un journaliste libanais éminent et connu pour ses critiques, ainsi que celle d'une autre personne », indique un message transmis aujourd'hui par son porte-parole.

« Le Secrétaire général appelle le gouvernement libanais à livrer à la justice les responsables et les instigateurs de ce terrible crime, à mettre fin à l'impunité et à assurer le respect de la liberté de la presse », ajoute le communiqué.

« Il lance également un appel urgent à toutes les parties pour qu'elles préservent l'unité nationale et le calme pendant cette importante période électorale ».

Selon les informations parues dans la presse, Samir Kassir, 45 ans, éditorialiste au quotidien libanais « An-Nahar », avait été rendu célèbre par ses articles hostiles à Damas et sa dénonciation du « régime militaro-policier » établi par la Syrie au Liban. Il avait fait l'objet de menaces depuis des années. Ses amis ont immédiatement accusé la Syrie d'avoir commandité l'attentat.

De nationalité également française, Samir Kassir collaborait également au mensuel « Le Monde diplomatique ». Il était aussi professeur de sciences politiques à l'Université Saint Joseph de Beyrouth.

Dans une conférence de presse donnée aujourd'hui au siège de l'ONU à New York, Jean-Marc de La Sablière, Représentant de la France auprès des Nations Unies, a réaffirmé que « la résolution 1559 devait être appliquée dans son intégralité ». « Et comme vous le savez, a-t-il précisé, la résolution 1559 demande non seulement le retrait des troupes syriennes du Liban mais aussi l'indépendance politique du Liban et le désarmement des milices du Hezbollah ».

Le Secrétaire général avait pourtant indiqué le 23 mai dernier que la mission, partie le 26 avril dernier, pour vérifier le retrait des troupes syriennes du Liban avait pu confirmer que les forces s'étaient pleinement retirées conformément à la résolution 1559 ainsi que les services de renseignement (voir notre dépêche du 23 mai 2005).