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Conseil de sécurité : la Mission de l'ONU prorogée d'un mois en attendant un possible renforcement

Conseil de sécurité : la Mission de l'ONU prorogée d'un mois en attendant un possible renforcement

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Le Conseil de sécurité a prorogé hier d'un mois la Mission de l'ONU en Haïti, après quoi il se prononcera sur la proposition du Secrétaire général de renouveler le mandat de la MINUSTAH pour 12 mois supplémentaires, jusqu'au lendemain des élections. Dans son dernier rapport au Conseil, le Secrétaire général proposait également d'accroître les effectifs de 275 policiers et 800 militaires supplémentaires.

Le Conseil de sécurité, affirmant que la situation en Haïti continue de menacer la paix et la sécurité internationales dans la région, a décidé à l'unanimité, hier après-midi, de proroger le mandat de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) jusqu'au 24 juin 2005, dans l'intention de le renouveler encore.

Le Conseil de sécurité était par ailleurs saisi du dernier rapport (S/2005/313) du Secrétaire général sur Haïti.

Dans ce dernier, Kofi Annan recommande notamment, pour permettre à la MINUSTAH de s'acquitter plus efficacement de son mandat, d'autoriser le déploiement de 275 policiers et de 800 militaires supplémentaires.

Malgré des progrès dans la situation en matière de sécurité, le Secrétaire général souligne qu'elle demeure « incertaine tant que le programme de désarmement, démobilisation et réinsertion ne marquera pas de réels progrès ».

En outre, Kofi Annan se dit « vivement préoccupé par la situation existant au regard des droits de l'homme et par l'impunité dont jouissent ceux qui enfreignent ces droits ».

« Il y a un besoin urgent de justice en Haïti. Je lance un appel au Gouvernement de transition pour qu'il donne l'exemple en ouvrant rapidement une enquête sur les violations des droits de l'homme qui auraient été commises par des membres de la Police nationale haïtienne », indique le Secrétaire général dans son rapport.

Le Gouvernement de transition doit par ailleurs s'appliquer davantage à assurer une large participation au processus électoral et de réconciliation nationale, et veiller à la mise en place d'une législation propice à cette participation, souligne-t-il.

« J'invite le Gouvernement de transition à répondre aux inquiétudes concernant la loi électorale de manière à maintenir l'indépendance du Conseil électoral provisoire et à mettre tous les candidats sur un pied d'égalité. Les responsables politiques haïtiens ont une responsabilité particulière pour assurer le succès tant du dialogue national que des élections », indique Kofi Annan.

Le Secrétaire général recommande enfin que le mandat de la Mission soit prorogé pour une nouvelle période de 12 mois, jusqu'au lendemain du processus électoral et l'installation du nouveau gouvernement haïtien issu des élections.