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Burundi : le Conseil de sécurité proroge le mandat de l'ONUB pour une durée de six mois

Burundi : le Conseil de sécurité proroge le mandat de l'ONUB pour une durée de six mois

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Dans une résolution adoptée hier, le Conseil de sécurité a décidé de proroger le mandat de l'Opération des Nations Unies au Burundi pour une durée de six mois. Quelques jours avant que le Burundi n'entre dans une période électorale, étape décisive du processus de paix dans un pays déchiré par 12 ans de guerre civile, il appelle la communauté internationale à augmenter son aide au développement dans le pays.

Par sa résolution 1602, adoptée à l'unanimité, le Conseil de sécurité a décidé hier de proroger le mandat de l'Opération des Nations Unies au Burundi (ONUB) jusqu'au 1er décembre 2005, ainsi que le recommandait le Secrétaire général dans son dernier rapport au Conseil.

Le Conseil de sécurité appelle par ailleurs la communauté internationale à tirer avantage des évolutions politiques positives pour accroître son aide au développement social et économique du Burundi.

Il demande à toutes les parties burundaises de ne ménager aucun effort pour assurer le succès de la transition et de la réconciliation nationale et la stabilité du pays sur le long terme, en s'abstenant notamment de toute action qui pourrait affecter la cohésion du processus de l'accord d'Arusha.

Il condamne en outre tous les actes de violence, toute menace de recours à la force, ainsi que les violations des droits de l'homme et du droit international humanitaire.

Dans sa résolution, le Conseil salue par ailleurs les efforts déployés par l'ONUB pour mettre en œuvre la politique de tolérance zéro définie par le Secrétaire général s'agissant de l'exploitation et des sévices sexuels et pour s'assurer que son personnel respecte pleinement les règles de conduite des Nations Unies.

Enfin, il attend, d'ici le 15 novembre 2005, les recommandations du Secrétaire général sur l'éventuelle adaptation du mandat et des effectifs militaires de l'ONUB, en fonction des progrès qui auront été accomplis d'ici là sur le terrain.

Au 10 mai 2005, les effectifs militaires de l'ONUB comptaient 5 378 personnes sur les 5 650 autorisés.

Le 24 mai dernier, le Conseil de sécurité avait salué, dans une déclaration présidentielle, l'engagement signé entre le gouvernement burundais et le mouvement rebelle du Palipehutu-FNL d'Agathon Rwasa, dernier groupe à rejoindre le processus de transition dans le pays. L'accord prévoit notamment un cessez-le-feu permanent et un engagement à négocier sans entraver le processus électoral (voir notre dépêche du 24 mai 2005).

Le 19 mai dernier, les représentants pour le Burundi du Secrétaire général de l'ONU et de l'Union africaine avaient appelé les leaders politiques à s'abstenir de tout acte de violence ou de tout acte incitant à la violence au cours de la période électorale (voir notre dépêche du 19 mai 2005).

Cinq élections sont prévues du 3 juin au 19 août prochain, date de l'élection présidentielle au suffrage universel indirect et étape décisive du processus de paix, dans un pays déchiré par 12 ans de guerre civile.

Le 28 février dernier, une nouvelle Constitution, qui prévoyait un système complexe de rééquilibrage ethnique du pouvoir dans un pays divisé par une majorité hutue et une minorité tutsie, avait été adoptée par référendum.