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Le Forum des Nations Unies sur les forêts s'est terminé sur un échec

Le Forum des Nations Unies sur les forêts s'est terminé sur un échec

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La cinquième session du Forum des Nations Unies sur les forêts s'est achevée vendredi sur un échec. Aucune décision n'a été prise visant à renforcer l'Arrangement international sur les forêts dont l'objet est de réduire l'écart entre engagements pris et mesures concrètes. Pourtant, déplore son président, le monde est confronté à une grave crise des forêts.

La cinquième session du Forum des Nations Unies sur les forêts (FNUF) s'est achevée vendredi sans qu'un accord ne soit intervenu sur le futur instrument international concernant les forêts et sans que l'Arrangement international sur les forêts (AIF) n'ait été renforcé, indique un communiqué de l'ONU publié à New York.

Les délégations qui étaient réunies au siège de l'ONU à New York depuis le 16 mai ont reporté à la sixième session du FNUF, qui aura lieu à New York du 13 au 24 février 2006, l'examen d'un projet de texte sur le renforcement de l'AIF dont le principal objectif est de promouvoir la gestion, la conservation et le développement durable de tous les types de forêts.

Nous n'avons pas réussi à émettre un message fort et clair sur l'importance des forêts, a regretté le président de la cinquième session du FNUF, Manuel Rodriguez-Becerra, représentant de la Colombie, lors de la clôture des travaux. Certains accords importants ont été obtenus, mais aucune décision n'a été prise visant à renforcer l'AIF, dont l'objet est de réduire l'écart entre engagements pris et mesures concrètes, a-t-il ajouté. Nous ne pouvons pas être satisfaits de ce que nous avons réalisé, a insisté Rodriguez-Becerra, précisant que le monde était confronté à une grave crise des forêts.

Pendant deux semaines, marquées notamment par un dialogue ministériel de haut niveau de deux jours, les participants au Forum se sont attachés à évaluer l'efficacité de l'AIF et à envisager des mesures concrètes touchant l'avenir des forêts. Faute d'accord, ils ont décidé aujourd'hui d'examiner à la prochaine session du FNUF le texte d'une déclaration proposé par le président portant notamment sur le renforcement du futur instrument international sur les forêts, la définition d'objectifs en faveur d'une gestion durable des forêts, les moyens de leur mise en œuvre et leur cadre juridique.

Le projet de déclaration présidentielle propose ainsi que tous les efforts soient fournis en vue d'inverser la tendance à la déforestation, de renforcer la contribution des forêts à la réalisation des objectifs de développement convenus sur le plan international, y compris ceux contenus dans la Déclaration du Millénaire, d'augmenter de manière significative les surfaces des forêts protégées ou objet d'une gestion durable et d'accroître les ressources financières en faveur de la mise en œuvre d'une gestion durable des forêts.

Dans ce projet de texte, le Président invite en outre le Conseil économique et social (ECOSOC) à soumettre une déclaration ministérielle de la cinquième session du FNUF à la Réunion plénière de haut niveau de la 60e session de l'Assemblée générale sur les contributions essentielles que les forêts peuvent apporter à la réalisation des objectifs de développement convenus sur le plan international, y compris ceux contenus dans la Déclaration du Millénaire.

Regrettant qu'aucune action concrète décisive n'ait été mise en place sur le terrain pour préserver les forêts, Wangari Maathai, prix Nobel 2004, avait exhorté les gouvernements à mobiliser les populations et à passer à l'action lors d'une conférence de presse donnée en marge du FNUF (voir notre dépêche du 18 mai 2005).