Sommet des chefs d'Etat africains sur le Togo : appel du Secrétaire général à une solution négociée pour éviter des conséquences désastreuses

Dans un message au Sommet des chefs d'Etats africains sur le Togo, qui se tient Nigeria, Kofi Annan a appelé aujourd'hui à une solution négociée, pour éviter des conséquences potentiellement désastreuses pour la région.

« Les conséquences potentiellement désastreuses, y compris pour les pays limitrophes, d'une crise persistante au Togo rendent impérieuse une issue négociée et consensuelle dans les meilleurs délais », a déclaré aujourd'hui le Secrétaire général dans un message adressé au Sommet des chefs d'États africains sur le Togo, délivré par son Représentant spécial pour l'Afrique de l'Ouest, Ahmedou Ould-Abdallah.

« La tenue de ce Sommet sur le Togo est une illustration supplémentaire du dynamisme et de la détermination » dont fait preuve la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) dans la recherche de solutions concertées aux crises et conflits auxquels vos pays et vos peuples sont confrontés.

C'est pourquoi, a affirmé Kofi Annan aux membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) réunis à Abuja, capitale du Nigeria, « je tiens à vous exprimer ma profonde gratitude pour le rôle constructif qu'à la suite du décès du Président Gnassingbé Eyadéma en février dernier, la CEDEAO a joué, en concertation avec l'Union Africaine, en contribuant au rétablissement de l'ordre constitutionnel au Togo ».

« Les Nations Unies appuient vos nombreuses initiatives visant à accompagner les efforts des Togolais et des Togolaises en vue de bâtir un État de droit, prospère et en paix ».

Dans son message, le Secrétaire général se félicite par ailleurs de « l'attachement des institutions africaines à la promotion et au respect de la démocratie, de la bonne gouvernance et de la primauté du droit ».

Le Secrétaire général a lancé de nombreux appels au calme au Togo, à l'approche et à la suite de l'élection présidentielle dans le pays (voir notre dépêche du 26 avril 2005).

A l'annonce de la victoire de Faure Gnassingbé, mardi 26 avril dernier, des milliers de Togolais, inquiets de la détérioration de la situation dans leur pays, ont franchi les frontières vers le Bénin et le Ghana voisins pour se mettre à l'abri, a prévenu le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) (voir notre dépêche du 13 mai 2005).

Faure Gnassingbé est le fils de Gnassingbé Eyadema, Président du Togo de 1967 jusqu'à son décès, le 5 février 2005 (voir notre dépêche du 7 février 2005 sur l'inquiétude du Secrétaire général quant au transfert non constitutionnel du pouvoir).