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Corée du Nord : un projet forestier de la FAO permet de lutter contre l'érosion des sols

Corée du Nord : un projet forestier de la FAO permet de lutter contre l'érosion des sols

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Le projet forestier de développement durable, relatif au captage de l'eau dans les hautes terres et à l'utilisation des terres agricoles marginales, mis en place, il y a 4 ans, par l'agence de l'ONU pour l'agriculture, pour réduire l'érosion des sols et augmenter la production agricole en Corée du Nord, s'avère être un succès.

L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a annoncé, dans un communiqué diffusé aujourd'hui, que le projet forestier de développement durable qu'elle avait mis en place en 2001, en collaboration avec le gouvernement de la République populaire démocratique de Corée (RPDC), afin de réduire l'érosion des sols, protéger les ressources naturelles et augmenter la production agricole, est payant.

Le projet a consisté en l'aménagement des bassins versants dans tout le pays et à la plantation des arbres dans les hautes terres pour empêcher la dégradation des sols et les risques de sédimentation en aval des cours d'eau, a expliqué Thomas Hofer, expert forestier de la FAO.

« Les arbres contribuent à la conservation de l'eau dans le sous-sol, à la prévention des dégâts provoqués par le gonflement des fleuves lors de pluies torrentielles et au maintien de l'humidité des sols lorsque la pluie se fait rare. Leurs racines s'agrippent à la terre et la rendent moins sujette à l'érosion », explique le communiqué.

« L'érosion des sols et la sédimentation du fait des inondations et des sécheresses avaient provoqué, entre 1994 et 2000, des dégâts majeurs et réduit à sa plus simple expression la production agricole au cours de la dernière décennie », rappelle la FAO.

« Rien qu'en 1995 et 1996, les inondations avaient ravagé 16 % des terres arables. Elles avaient également endommagé les infrastructures d'irrigation et de transport ainsi qu'une trentaine de pépinières arboricoles sur un total de 90 », précise-t-elle.

« Les agriculteurs, confrontés à la chute de la production agricole, avaient fortement exploité les forêts pour gagner de nouvelles terres arables. Ainsi, les terres marginales en forte pente étaient devenues très vulnérables au phénomène de l'érosion. Les forêts étaient également été clairsemées pour obtenir du bois de chauffe ou pour procurer des devises étrangères grâce à l'exportation de produits ligneux », explique le communiqué.

« Conséquence principale: un tiers des terres non agricoles du pays, situées dans des régions montagneuses ou de collines, sont aujourd'hui complètement dénudées », constate l'agence de l'ONU.